Cannes rend hommage aux victimes de la rue d’Isly
Cinquante-cinq ans après le massacre de la rue d’Isly, à Alger, Cannes et les communes voisines ont tenu à ne pas oublier cette page sombre de l’armée française en Algérie
À14 h50, dans la rue d’Isly, le 26 mars 1962 des coups de feu claquent...», rappelle André Mayet, président de la Maison des rapatriés de Cannes avant de faire écouter à la foule présente un extrait sonore enregistré par RTL. « Halte au feu, halte au feu ! » peut-on entendre entre les nombreux tirs. Les accords d’Évian et le “cessez-le-feu” du 19 mars 1962, étaient censés mettre fin à la guerre d’Algérie. Mais les combats ne s’arrêtent pas pour autant. Le 26 mars 1962, en guise de protestation, une foule pacifique se rend en cortège vers le quartier de Bab-El-Oued, à Alger, pour condamner son bouclage par l’armée française. « Le massacre de la rue d’Isly fera 81 morts et près de 150 blessés », ajoute le président de l’association. Hier après-midi, 55 ans après ce massacre commis par l’armée française, les associations des anciens combattants, les membres de la Maison des rapatriés et le maire de Cannes se sont retrouvés au cimetière du Grand Jas pour rendre hommage à toutes ces victimes de la rue d’Isly et ne pas oublier cette page sombre de l’Histoire de l’armée française.
Des propos honteux
Choqué par les propos tenus par un candidat à la présidentielle, André Mayet, sans jamais nommer Emmanuel Macron, a tenu à exprimer sa colère. Colère, entendue et partagée par le maire, David Lisnard. « L’invocation de crime contre l’humanité est un propos inacceptable, c’est une insulte qui vous est faite, c’est honteux », a affirmé l’édile. Avant d’ajouter: « Tenir ce propos en Algérie, c’est faire des générations de Français collaborateurs de crime contre l’Humanité. »