Nice-Matin (Cannes)

« Bikers » d’Isola: procès en appel cette semaine

- G. D.

A Draguignan, la cour d’assises du Var reviendra jeudi et vendredi, en appel, sur une partie de l’affaire dite des « bikers » qui a causé l’effroi à Nice et Isola. En l’occurrence, les mois de séquestrat­ion et de viols imposés à la survivante d’une tentative d’assassinat, pour l’asservir et la dissuader de révéler le crime. Alexia « Tess » Monticelli, 23 ans, a fait appel de sa condamnati­on à 20 ans de réclusion, le 26 février 2016 par les assises des Alpes-Maritimes. Elle avait été reconnue coupable de complicité, pour avoir été l’instigatri­ce des abus sexuels imposés avec torture ou actes de barbarie à la victime. Miguel Doutau, l’auteur principal, condamné à la même peine, n’a pas exercé de recours. Sur le banc de la partie civile, Manuella, 25 ans, revivra pour les besoins de ce procès le cauchemar des 27 et 28 octobre 2011, quand son compagnon, Mayeul Gaden, le président fondateur du club de moto « Les Fenry », a été assassiné à Nice avant d’être enterré dans une bergerie d’Isola.

Séquestrée pendant trois mois

Sa mort à elle avait aussi été programmée ce jour-là, mais elle avait été épargnée. Elle n’en avait pas été quitte pour autant. Les assassins (condamnés en octobre 2015 à des peines de vingt à vingt-cinq ans) s’étaient ensuite installés chez Manuella, à Nice, pour s’assurer qu’elle ne les dénoncerai­t pas. Parmi eux se trouvait Tess, alors mineure de 17 ans. À partir de fin janvier 2012 et jusqu’en avril, elle avait imposé la présence chez Manuella de deux hommes, dont Miguel Doutau. Cette cohabitati­on avait été un calvaire pour Manuella, qui a décrit une séquestrat­ion au long cours, lors de laquelle elle a subi des humiliatio­ns, des violences et des viols, réduite au rang d’esclave. Dans ce second procès comme en premier ressort, Me Marie Seguin plaidera en défense, alors que Me Adrien Verrier représente­ra la partie civile.

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