Nice-Matin (Cannes)

RUGBY Le RCT toujours à l’heure d’hiver Grasse méritait mieux...

Paris en fusion, Toulon sous perfusion. Les Rouge et Noir se sont encore ratés face à des Stadistes entreprena­nts et bien en place en défense

- À PARIS, PAUL MASSABO

À Paris (stade Jean-Bouin), Stade Français bat Toulon 17 à 11 (12-3). Arbitre : Stade Français :

Toulon : Exclusions temporaire­s. Stade Français :

Toulon :

Remplaceme­nts temporaire­s. Stade Français : Toulon : TOULON : Evolution du score :

Montrer que nous sommes toujours vivants»: Voilà le message passé, en début de semaine, par Gonzalo Quesada lorsqu’il a repris en main son groupe passableme­nt perturbé après l’annonce intempesti­ve de la fusion finalement avortée entre le Racing et le Stade Français. Encore restait-il à savoir dans quel état d’esprit se présentera­ient les grévistes parisiens de la semaine dernière…

Impuissanc­e varoise

Les défaites, ce week-end, des adversaire­s directs des Varois (Pau, Castres, Toulouse, Montpellie­r) offraient une opportunit­é inespérée

(e A Graulhet, Graulhet bat Grasse, 27 à 17 (6-10). Arbitre : M. Carbonnel (Lyonnais). Pour Graulhet : 2 essais Pauthe (53e), Terme (80e+1) ; 1 transforma­tion (53e) ; 5 pénalités Séguier (2e, 18e , 44e, 47e, 79e). Cartons blancs : Regnier (25e), Vidal (72e). Pour Grasse : 3 essais Masse (7e), Boussetta (27e), Lopez (75e) ; 1 transforma­tion Hurley (75e). Carton blanc : Dutartre (44e). Graulhet : Terme, Paul, Barthélémy (Planes, 66e), Tachat, Homs (Gely, 79e), Fallait-il espérer une sarabande de jeu avec un temps printanier et deux équipes libérées de l’enjeu ? Graulhet avait puisé dans ses réserves et mis des jeunes sur la feuille de match, pendant que Grasse proposait un quinze un peu plus habituel. (E aux hommes du président Boudjellal de se caler dans le haut du tableau. Au regard du parcours de Toulon cette saison, on connaît l’importance de jouer un barrage à domicile. Le RCT doit viser au-delà des six premiers, une place dans les quatre. Pour cette rencontre sous tension, les deux formations semblaient avoir du mal à se lâcher. Les Varois se montraient solides en mêlée où les Stadistes étaient d’ailleurs souvent sanctionné­s. Cette supériorit­é permettait aux Toulonnais d’aller jouer dans le camp adverse mais sans grand succès. Les hommes de Savare faisaient preuve d’une Et spectacle il y a eu, même si les deux équipes ont tenté les pénalités et poussé les mêlées d’entrée. En puissance, Grasse a marqué le premier essai par son emblématiq­ue capitaine, Masse. Graulhet, contre le vent, a réagi, avec plus de légèreté, enthousias­mante rigueur en défense. Et Plisson mettait à profit les errements varois pour marquer ses premiers points. Malgré une météo clémente (pas d’excuse à trouver de ce côté-là), les cartons pleuvaient - Habana puis Etrillard et Fresia d’un côté, Van der Merwe (Heinke), Slimani et enfin Alo Émile de l’autre -. Paris volontaire faisait preuve de coeur, Toulon de d’élégance, sans arriver à assurer ce qui semblait plusieurs fois évident dans la conclusion. Séguier, l’ouvreur tarnais faisait le job au pied, avant que les Azuréens n’inscrivent un autre essai grâce au pack, donné à Boussetta. Les locaux envisageai­ent alors leur salut en jouant au large, mais butaient sur la défense du ROG, solide dans les intervalle­s. La fin de mi-temps se résumait à une multiplici­té de fautes et d’approximat­ions. Le génie n’était pas sur la pelouse. 10-6 à la mi-temps pour les visiteurs. Une relance de Terme, relayé par Château et Avarguez, réveillait le public à la reprise. Dans le prolongeme­nt, Séguier résistance. À la pause, le buteur parisien, impeccable dans ses quatre tentatives, permettait aux siens de tourner avec neuf points d’avance (12-3). Ce n’était pas volé.

Se réveiller d’urgence

À la reprise, Toulon essayait bien de repartir de l’avant mais il n’y avait rien d’éclatant à l’image de leurs touches défaillant­es. Presque mettait les siens devant au score (12-10). Une embellie qui se prolongeai­t avec l’essai en franchisse­ment de Pauthe, transformé par Séguier (19-10, 53’). Le jeu prenait enfin de l’ampleur. Grasse laissait échapper un ballon et une occasion par dépit face à l’impuissanc­e chronique des siens, Trinh-Duc tentait un drop. Sans conviction ni réussite. C’est même Paris sur une de ses relances qui trouvait la faille par Nayacalevu. Toulon ne pouvait en rester là. Le pack varois malmenait son homologue et sur une énième mêlée fermée, Bastareaud décalé sur l’aile trouvait enfin la faille. À l’heure de jeu, c’était moins pire mais on était encore d’essai. Graulhet oeuvrait encore sur sa défense que le ROG, en supériorit­é numérique, franchissa­it par le talonneur remplaçant Lopez (19-17, 75’). Il restait cinq minutes et le Sporting espérait tenir sa troisième victoire de la saison. Grasse cherchait Classement loin du compte. Trinh-Duc ramenait bien la marque à six points (17-11) sur une pénalité à dix minutes de la fin. Pour les visiteurs, les espoirs étaient de nouveau permis. Le dernier rush n’aura servi à rien. Toulon se fracassait sur la rage de vaincre d’un Stade Français bien vivant. Le RCT, quant à lui, doit urgemment se réveiller. Et mettre les pendules à l’heure pour être ponctuel au tout prochain rendez-vous européen… Pour cela, il faudra que les Rouge et Noir soient remontés comme des coucous. Classement

TOP 

Pts J G N P D B Pts J G N P D B un bonus offensif, symbolique, mais pas loin d’être mérité. Les Tarnais préservaie­nt leur acquis avec un matelas de 10 points assuré par Séguier et Terme, qui allait aplatir, bien servi par Gély (27-17, 81’). Grasse repartait avec zéro points et l’impression d’être passé à côté d’une victoire.

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(Photo AFP) Journée  Les Toulonnais (ici Manoa et Etrillard) ont encore trébuché face aux Parisiens de Waisea.
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(PQR/La Dépêche) Le ROG a craqué en seconde période.

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