« On assiste à une explosion de l’échange »
« Le première difficulté c’est l’adaptation des méthodes de management, avec cette nouvelle génération dont le niveau d’exigences est supérieur. Autrefois, on apprenait un geste ; les choses étaient relativement cadrées et simples. Désormais, on est face à des générations qui bougent. Il y a beaucoup d’appétence pour beaucoup de choses en même temps. L’effet de consommateurs existe. Ça nous interroge sur la multiplicité des méthodes pédagogiques pour les intéresser, pour les amener à acquérir des compétences. L’apprentissage entre pairs fonctionne relativement bien. C’est vrai qu’ils ne se contentent pas du seul travail. Il leur faut aussi autre chose. C’est une génération qui veut jouir de la vie dans sa totalité. » « On est dans une période très intéressante en matière de transmission. On est en pleine révolution, à la fois avec le digital, dans la façon de travailler, dans la relation avec les clients. Les plus anciens qui ont le savoir accompagnent les jeunes. La révolution digitale fait en sorte que les anciennes générations se retrouvent de facto moins à l’aise sur certains outils. On assiste à une explosion de l’échange entre les générations. Pour aider les collaborateurs, on a lancé un diagnostic numérique. % l’ont passé sur la base du volontariat. Il y a un brassage d’expériences très intéressant. » « Nous sommes très impliqués dans la formation des jeunes puisque nous nous occupons de quatre centres de formation des apprentis dans le département. Les entreprises artisanales sont souvent de très petites entreprises. Le transfert des compétences est important. Dans l’artisanat, on est plutôt sur une transmission de gestes techniques qu’il faut apprendre jusqu’à l’excellence pour pouvoir ensuite les transmettre. La difficulté des entreprises, c’est justement de pouvoir recruter un jeune tout en conservant les plus anciens pour que cette transmission du geste se fasse. »