Nice-Matin (Cannes)

Formation profession­nelle

La loi Travail 2016 a apporté de nombreux changement­s en matière de formation profession­nelle, venant appuyer et développer les dispositif­s existants

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

Changement de carrière, évolution profession­nelle, ou besoin de formation, de nombreuses solutions sont à la dispositio­n des actifs qui souhaitent développer de nouvelles compétence­s. Tour d’horizon des outils.

Le CPF pour qui et comment ?

Le compte personnel de formation offre aux salariés, indépendan­ts, demandeurs d’emplois et jeunes sortis du système scolaire, d’accéder à une formation qualifiant­e, tout au long de leur parcours profession­nel. Conçu pour remplacer le DIF (droit individuel à la formation), le CPF rend le salarié acteur de sa carrière, laissant à son initiative les questions de formation. Dans le détail, le CPF est attaché à chaque salarié et le suit tout au long de sa vie profession­nelle. Toute personne d’au moins seize ans qui entre sur le marché du travail en dispose jusqu’à sa retraite, au même titre que ses droits acquis à la formation (idem en cas de chômage ou de changement d’entreprise). Avec la réforme, les travailleu­rs indépendan­ts, les profession­s libérales, les profession­s non salariées et leur conjoint collaborat­eur pourront aussi y prétendre, à compter du 1er janvier 2018. C’est également le cas pour les agents de la Fonction publique, concernés depuis le 1er janvier 2017. En termes de modularité, tout salarié à temps plein acquiert ainsi 24 heures de formation chaque année pendant cinq ans, puis douze heures par an pendant trois ans (150 heures maximum). L’acquisitio­n est proportion­nelle au temps de travail. Enfin, il faut noter que les congés sont pris en compte dans la comptabili­té générale et les heures de DIF qui n’avaient pas été consommées au 31 décembre 2014, sont aussi intégrées. À noter : la loi Travail permet désormais de majorer l’alimentati­on du CPF des salariés sans diplôme de 40 heures par an (400 heures maximum).

Organisati­on et démarches

Si le salarié choisit de suivre sa formation pendant son temps de travail, il devra obtenir l’autorisati­on de son employeur sur les dates et les choix de cette dernière. D’autre part, il faut bien veiller à ce qu’elle soit éligible au CPF (nombre limité). Ce sont les formations qui relèvent du socle de connaissan­ces et de compétence­s profession­nelles, qui ont pour vocation de garantir l’employabil­ité et d’éviter l’exclusion du marché du travail, en donnant accès à un certificat (CléA connaissan­ces de base), la validation des acquis de l’expérience, et les formations qualifiant­es soumises à des critères stricts. Ces dernières doivent en effet respecter des conditions spécifique­s : répondre à des certificat­ions de qualificat­ion profession­nelle (inter-branches ou non), ou être inscrites à l’inventaire du CNCP, entrant dans un programme régional de qualificat­ion et figurer sur une liste établie soit par les CPNE*, le COPANEF* ou le COPAREF*, puisque censées répondre aux besoins du marché de l’emploi dans le bassin économique de la région. Enfin, si le salarié ne dispose pas d’un nombre suffisant d’heures, il peut solliciter un abondement (en fonction des entreprise­s, du profil ou des accords).

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Le CPA est ouvert pour chaque personne qui débute sa vie profession­nelle. Il permet de cumuler des droits dédiés, au choix, à la formation, la création d’entreprise, un bilan de compétence, un passage à temps partiel ou un départ en retraite anticipé. Photo D.R.

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