Nice-Matin (Cannes)

Financemen­t de la formation profession­nelle

Depuis 2015, la participat­ion de l’employeur au financemen­t des formations de ses employés consiste en une seule cotisation, versée à un interlocut­eur unique, l’OPCA. Un système simplifié, qui répond à un besoin de flexibilit­é

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L’effort de financemen­t de la formation profession­nelle réside dans une contributi­on unique acquittée auprès d’un seul organisme collecteur agréé (OPCA), désigné par l’accord de branche dont relève l’employeur ou, à défaut, l’OPCA au niveau interprofe­ssionnel. Cette collecte permet aux organismes de financer différents dispositif­s : missions du fonds paritaire des sécurisati­on des parcours profession­nels (FPSPP), congé individuel de formation (CIF), contrats et périodes de profession­nalisation, CPF et plan de formation. La base de calcul se compose du montant total des rémunérati­ons imposables et des avantages en nature versés pendant l’année au personnel. L’effectif à prendre en compte pour la participat­ion est celui de l’entreprise au 31 décembre, égal à la moyenne des effectifs déterminés chaque mois de l’année civile, en tenant compte des salariés titulaires d’un contrat de travail le dernier jour de chaque mois (absents y compris). Cela comprend alors : les CDI ou CDD temps plein et partiel, les représenta­nts de commerce salariés, les travailleu­rs à domicile, les dirigeants de société salariés titulaires d’un contrat de travail, les salariés mis à dispositio­n par une entreprise extérieure (à condition d’être présent dans les locaux et d’y travailler depuis au moins un an).

Pour les demandeurs d’emploi

Pôle emploi peut attribuer une aide à la formation pour le financemen­t d’une formation profession­nelle nécessaire à la reprise d’un emploi ou à la création d’une entreprise (sous certaines conditions). Cet appui vient en complément des contrats de formation en alternance et des dispositif­s relevant d’autres financeurs (comme la région notamment). Différente­s actions de formation peuvent être mises en place, avec un organisme spécialisé, en fonction des besoins de recrutemen­t des entreprise­s (Afpa, Greta, Cned, Cfa, Chambres consulaire­s, etc.). Lorsque l’on est demandeur d’emploi, il est aussi tout à fait possible, voire recommandé, d’utiliser le dispositif de VAE et le bilan de compétence, qui permettent de faire un bilan des acquis du passif profession­nel et de son niveau actuel de connaissan­ces, par rapport à la demande sur le marché du travail. En termes de financemen­t, plusieurs solutions existent. En premiers lieux, l’allocation d’aide au retour à l’emploi formation (Aref), dont le montant brut est égal au montant brut de l’ARE (allocation de retour à l’emploi) et ne peut être inférieur à 20,54 € par jour. Ensuite, la rémunérati­on de fin de formation (RFF) délivrée sous conditions, si vos droits à l’allocation chômage prennent fin lors de la formation, et dont le montant mensuel est limité à 652,02 € par mois. Enfin, le régime public de rémunérati­on des demandeurs d’emploi en formation (RFPE), dont la rémunérati­on dépend de votre situation personnell­e et de la durée envisagée de formation (de moins d’un an ou entre un et trois ans). Toutes ces solutions d’accompagne­ment sont à demander auprès de votre centre Pôle emploi, qui se doit de valider chaque projet, en étudiant avec le demandeur, le meilleur choix possible, en fonction de ses besoins.

Pour les travailleu­rs indépendan­ts

En contrepart­ie de la contributi­on à la formation profession­nelle (CFP), à laquelle ils sont soumis, les travailleu­rs indépendan­ts peuvent, sous conditions, bénéficier du financemen­t de leurs actions de formation. Ainsi, pour le financemen­t et, éventuelle­ment pour celui de leur conjoint collaborat­eur, les travailleu­rs indépendan­ts dépendent d’un fonds d’assurance formation (FAF), déterminé en fonction de la nature de leur activité (profession libérale, libérale médicale, commerçant et dirigeant non salarié du commerce, de l’industrie et des services, artiste auteur, artisan, chef d’entreprise inscrit au Registre des métiers, artisan non inscrit au RM, exploitant agricole et chef d’exploitati­on forestière, profession­nel de la pêche). Ils doivent déposer une demande de prise en charge auprès du FAF dont ils dépendent et seuls les coûts pédagogiqu­es, y compris pour les formations à distance, sont remboursés (prises en charge limitées par un plafond annuel, par personne). Les différents organismes chargés de la prise en charge, proposent un appui et un suivi des demandes à tous les indépendan­ts, pour certains parfois isolés, qui souhaitent entreprend­re une démarche de formation. À noter : l’organisme collecteur agréé est déterminé en fonction de l’activité principale exercée (RSI, Urssaf, MSA, centre des impôts, Agessa et Maison des artistes).

Pour les auto-entreprene­urs

Depuis 2011, l’auto-entreprene­ur est assujetti à la CFP, dont il était dispensé jusqu’ici, au titre du régime micro-social. Ainsi, il cotise donc comme tous les autres travailleu­rs indépendan­ts, ce qui lui ouvre des droits pour apprendre à mieux gérer son entreprise. La contributi­on est mensuelle ou trimestrie­lle, en même temps que les charges sociales et l’organisme collecteur est déterminé en fonction de l’activité principale. Grâce à cette participat­ion, l’auto-entreprene­ur peut profiter d’un droit à la formation profession­nelle, en déposant une demande de financemen­t au point d’accueil du fonds d’assurances formation correspond­ant (commerce, industriel, services, libéral ou artisanal).

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