L’oublié des programmes
La réduction des dépenses publiques s’annonce mal, qui va commencer par la prise en charge d’un ancien président supplémentaire. Coûteuse rançon d’un quinquennat nécessitant, depuis que nous avons pris l’habitude de ne pas réélire le sortant, six chefs d’État de plus par siècle que le défunt septennat. Alors qu’on espérait qu’il allait retrouver une existence paisible dans cette bonne ville de Tulle qu’il n’aurait jamais dû quitter, François Hollande se voit attribuer de grands bureaux parisiens. Sans qu’il soit précisé ce qu’il y fera. À quoi s’ajoutera la protection rapprochée que la généreuse Ve offre à ceux qui se sont éloignés d’elle à jamais. Or, aucun candidat n’a évoqué dans son programme le rôle de celui auquel il succèdera. Sera t-il le conseiller occulte d’un Macron qu’il aura tant aidé ? Ou le chef déclaré de l’opposition si Marine Le Pen ou François Fillon l’emporte ? Dans ce dernier cas de figure « marquera-t-il à la culotte », comme disent les joueurs de rugby, le nouveau locataire de l’Elysée en imposant sa présence dans toutes les grandes manifestations ainsi que l’a fait longtemps Jack Lang après qu’on lui a confisqué le ministère de la Culture ? Et de quel statut l’infortunée Julie bénéficiera-t-elle ? Tournera-t-elle un film comico-torride intitulé Rue du Cirque ou publiera-t-elle une suite au brûlot de Valérie Trierweiler sous la forme d’un bouquin d’indiscrétions intimes
à l’enseigne de François et moi ?