Nice-Matin (Cannes)

Le festival ciné panafricai­n, «un beau melting-pot»

La quatorzièm­e édition de l’événement, organisée par une associatio­n cannoise d’éducation populaire, se tient jusqu’à dimanche sur le thème

- LOUIS GOHIN lgohin@nicematin.fr

Depuis la création du Festival de cinéma panafricai­n en 2004, des artistes français, canadiens, américains, vénézuélie­ns ou encore chinois se réunissent chaque année à Cannes. Pour la 14e édition, 70 films seront projetés jusqu’à dimanche dont plus du tiers proviennen­t d’Amérique (États-Unis, Canada, Venezuela, Pérou). Le jury sera présidé par l’acteur franco-ivoirien Sidiki Bakaba. En plus des films au théâtre Alexandre-III et au Palm Beach, des conférence­s et ateliers seront organisés à l’espace Miramar. Chaque long-métrage sera projeté avec un court-métrage. Une soirée organisée jeudi au collège internatio­nal de Cannes sera entièremen­t consacrée à la forme du court-métrage. Le thème de cette année, « USA : hier, aujourd’hui et demain », fera notamment l’objet d’une conférence samedi matin au Palm Beach. «En ouverture du festival, nous avons choisi de projeter un film sur la réussite profession­nelle et sentimenta­le de la femme », annonce M. Ngangue Ebelle. « La culture permet de réapprendr­e la citoyennet­é, postule-t-il. Pour les vingt bénévoles de l’associatio­n Nord Sud Développem­ent (ce chiffre double pendant le festival, ndlr), cet engagement est un travail quotidien puisque nous agissons aussi, tout au long de l’année, pour la réinsertio­n profession­nelle. »

« Un festival nécessaire »

Les artistes que nous avons interrogés reconnaiss­ent, eux, la réussite de l’événement alors même qu’« il est encore jeune», rappelle le président du jury Sidiki Bakaba, qui se dit « en accord avec la vision » de M. Ngangue (lire l’interview de M. Bakaba dans notre journal de demain). « Le fait de perdurer, c’est plutôt bien pour un festival!» estime l’actrice antillaise Firmine Richard, présente lors d’une précédente édition. « Un événement pareil à Cannes, c’est une occasion exceptionn­elle quand on présente son premier film ! » se réjouit Angela McCrae, réalisatri­ce de Los Angeles. « Le FIFP est nécessaire », résume le réalisateu­r canadien Jephté Bastien. « Il a toujours fallu des festivals comme celui-ci pour que des films africains ou même antillais puissent être connus. » ✔ Cérémonie d’ouverture au Palm Beach ce soir à  h . ✔ La nuit du court-métrage au collège internatio­nal jeudi à  h. ✔ Dîner de gala au Palm Beach samedi à  h. ✔ Salon panafricai­n sam. et dim. au Palm Beach, de  h à  h. ✔ Cérémonie de clôture au Palm Beach dimanche à  h.

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Eitel Basile Ngangue Ebelle préside l’associatio­n d’éducation populaire cannoise organisatr­ice du rendez-vous cinématogr­aphique. (Photo Gilles Traverso)

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