Payer son permis de conduire en se rendant utile
La Ville propose pour la troisième année aux jeunes âgés de 18 à 25 ans domiciliés à Cannes une aide financière au permis de conduire. Cette bourse de 900 euros sera mise à la disposition de onze personnes en échange de deux semaines de bénévolat pour chacune. Les 70 heures de travaux d’intérêt général sont à effectuer dans le cadre d’un organisme choisi par le candidat, « au sein de toute organisation publique, privée ou associative et dans une logique d’intérêt public », précise Thomas De Pariente, adjoint au maire chargé de la jeunesse. Le système est simple : la mairie verse directement la somme à l’autoécole… À condition que celle-ci accepte le cofinancement par convention.
« Une contrepartie responsabilisante »
Les boursiers devront aussi, en contrepartie, suivre une formation à la sécurité routière. Les dossiers de candidature sont disponibles sur le site www.cannes.com et au bureau d’information jeunesse (BIJ)(1). Le candidat doit y joindre une lettre de motivation et le déposer au BIJ avant le 21 avril à 17 h. S’il obtient une bourse, il a six mois après la signature de la convention pour faire ses 70 h de travaux d’intérêt général. Pour Thomas De Pariente, « la bourse au permis est une avance, ce n’est pas un don. Il existe une contrepartie sociale, responsabilisante qui permet aussi de se confronter à la réalité de l’emploi, d’avoir un premier réseau professionnel… ». La sélection des dossiers, indique-t-il, se fait selon « le mérite du candidat, son sérieux, son parcours scolaire, son ambition, la nécessité dans laquelle il se trouve d’avoir le permis. » Plusieurs jeunes qui proviennent de « tous horizons socio-économiques, professionnels, et de tous les quartiers » ont déjà postulé, constate l’élu.
« Ça devrait exister à l’échelle nationale »
Léo Parmentier, un étudiant de 24 ans, espère obtenir la bourse et travailler en échange à l’association d’alphabétisation Apprendre ensemble de Cannes. « Cette initiative devrait être prise à l’échelle nationale », estime-t-il. « S’impliquer dans la vie de la société pour recevoir de la collectivité est un très bon principe, surtout pour les jeunes qui n’ont pas forcément les moyens. »