Nice-Matin (Cannes)

Nice : Julie a été massacrée de  coups de couteau

- CHRISTOPHE PERRIN chperrin@nicematin.fr

Voisins et policiers, tous sont encore sous le choc du drame qui s’est noué le soir du vendredi 17 mars, dans un appartemen­t de la rue de Lépante, dans le centre-ville de Nice. Julie Puzenat, discrète et jolie quadragéna­ire, mère d’un petit garçon, a été massacrée, d’après les résultats de l’autopsie. Elle a reçu 53 coups de couteau dont sept mortels, a confirmé le procureur de la République, Jean-Michel Prêtre. Le meurtrier présumé, d’abord placé en hôpital psychiatri­que en raison de son agitation et d’un risque de suicide, a finalement été entendu par les enquêteurs de la brigade criminelle de la Sûreté départemen­tale. Présenté à un juge d’instructio­n dans le cadre d’une enquête pour meurtre aggravé, il a été placé sous mandat de dépôt.

Les avertissem­ents des proches de Julie

La première expertise psychiatri­que estimait que le meurtrier était accessible à une sanction pénale. Ce qui semble se confirmer avec son incarcérat­ion en milieu carcéral traditionn­el. Son agitation au moment du drame était, semble-t-il, davantage liée à la prise conjuguée d’alcool et de cocaïne, plutôt qu’à son état mental. Le drame qui a coûté la vie à la jeune femme s’est déroulé dans le huis clos d’un troispièce­s, au fond de la cour intérieure du 11, rue de Lepante. L’homme, avec qui Julie avait entretenu une liaison au cours des derniers mois, ne supportait pas la rupture. Julie Puzenat en avait peur et avait confié à des amis qu’elle se sentait menacée. Ses proches lui avaient conseillé de ne pas fréquenter cet homme, mais la jeune femme n’avait pas tenu compte de ces avertissem­ents. Quand des voisins ont composé le 17 pour alerter Police secours, une patrouille a fait diligence. Malheureus­ement, les policiers ne sont pas parvenus à défoncer à temps la porte palière. Ils ont entendu, impuissant­s, la victime se faire mortelleme­nt agresser. «Pourquoi lui a-t-elle ouvert sa porte?» s’interroge une voisine, effondrée. De source policière, un équipage de Police secours avait déjà été dépêché sur place à la suite d’un précédent signalemen­t. La brigade criminelle de la sûreté départemen­tale poursuit les investigat­ions notamment sur le suspect, un ressortiss­ant tunisien, déjà connu par le passé pour des faits de violence.

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C’est dans cet immeuble de la rue de Lépante que le drame a eu lieu. (Photo Frantz Bouton)

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