Nice-Matin (Cannes)

Jeremy Renner : « Rendez-vous au FIF »

- PHILIPPE DUPUY

Il est venu sans son arc et avec un look de rock star plutôt que de super-héros. Avec ses cheveux rasés sur le côté, son cuir aux couleurs frenchies et ses Doc Martens aux pieds, on a cru voir débarquer Dave Gahan, le chanteur de Depeche Mode. Mais c’est bien Jeremy Renner, alias « Hawkeye », l’archer des Avengers, qui s’est matérialis­é hier après-midi sur la Croisette. Ses talents d’archer n’ont pas été mis à contributi­on, non plus, pour Knightfall, la série historique qu’il produit et promeut au MIPTV. Dirigée par Dominic Minghella, Knightfall est une vaste saga de dix heures sur la chevalerie, les croisades, le Saint Graal et les templiers. «À cause des Avengers, je n’ai pas pu jouer dedans, raconte l’acteur américain entre deux shootings photo, mais le rôle de producteur me convient parfaiteme­nt. Je me suis aperçu que c’est un truc que je pouvais faire, en marge de mon travail d’acteur. Et aussi que j’avais le bon âge et l’expérience suffisante pour le faire bien ». À 46 ans, Jeremy qui a été révélé en 2009 par sa performanc­e dans Démineurs de Kathryn Bidgelow, enchaîne les blockbuste­rs. Outre son personnage de Hawkeye dans les Avengers et les autres films de super-héros sous licence Marvel, il alterne avec Matt Damon dans la saga Jason Bourne. Ravi de se retrouver à Cannes pour promouvoir une série qui, espère-t-il, « pourra familiaris­er les plus jeunes avec l’univers de la chevalerie des templiers et la légende du Graal», Jeremy nous livre un scoop avant de repartir : «Je reviens au mois de mai pour le Festival du film, avec Wind River ». Le film de Taylor Sheridan ferait-il partie de la sélection officielle qui sera annoncée le 13 avril prochain ? On peut le penser. Jeremy Renner y tient le rôle d’un chasseur de coyotes qui aide un agent du FBI à enquêter sur un meurtre commis dans la réserve indienne où il travaille. Un thriller noir, comme les aiment les sélectionn­eurs cannois, dans la lignée de Comancheri­a et Sicarios, dont Taylor Sheridan avait signé le scénario. Il pourrait représente­r les Etats-Unis pour le 70e Festival de Cannes et offrir à Jeremy un ticket pour le prix d’interpréta­tion. Dans son journal du Festival 2016 (Selection Officielle), Thierry Frémaux confiait justement qu’un de ses grands regrets de sélectionn­eur était d’être passé à côté de Démineurs ,oùletalent de Jeremy explosait autant que les mines qu’il était supposé désamorcer...

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