« Police politique » : le ministre de l’Intérieur porte plainte contre Philippot Ciotti: «Nos électeurs ont besoin d’une ligne droite» 29
L’escalade verbale de responsables du Front national à l’encontre des policiers anticorruption, qui enquêtent notamment sur les soupçons d’emplois fictifs du parti au Parlement européen, vient de prendre un tournant judiciaire avec le dépôt d’une plainte en diffamation du ministre de l’Intérieur. Matthias Fekl a porté plainte, hier, contre Florian Philippot, cinq jours après de nouvelles déclarations polémiques du vice-président du FN. Sur le plateau de BFMTV, ce dernier avait assimilé jeudi les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières
APPARU APPELLE FILLON À VOTER… MACRON
On parle bien évidemment du second tour, mais cela en dit toutefois long sur le moral des troupes Les Républicains à deux semaines du premier round du scrutin. Ainsi, Benoist Apparu, certes démissionnaire de l’équipe de campagne du candidat de la droite à la suite des affaires, s’est montré plutôt défaitiste au micro d’Élizabeth et fiscales (Oclciff) à une « police politique ». « Quand vous avez une police politique... les pauvres... Martichoux, hier matin, en appelant François Fillon à se prononcer pour le leader d’En marche ! en cas de duel Le PenMacron. « Bien sûr », il faut monter un front républicain contre le Front national. « Il n’y a pas de débat », ajoute le député-maire de Châlons-en-Champagne, qui ne briguera pas de nouveau mandat législatif d’ici quelques semaines pour se consacrer à sa ville. je vous assure, ils étaient là, ils ne savaient pas ce qu’ils devaient faire, ils ne savaient pas où ils devaient aller. Ils ont pris des dossiers qui n’avaient rien à voir, ils ont pris des dossiers liés à l’élection présidentielle d’une candidate d’opposition. [...] On envoie la police de l’État pour chercher des dossiers liés à la présidentielle. Il faut que les gens voient ça », avait déclaré Florian Philippot en commentant les perquisitions dont a fait l’objet le 17 février le siège du Front national.
HISTORIQUE Interrogé hier sur BFM TV à quelques heures du grand débat, le candidat Jean Lassalle a estimé que ce dernier « n’était pas historique », comme annoncé depuis des jours par les chaînes concernées. En revanche, « ce qui va devenir historique, c’est mon élection », a-t-il affirmé après avoir confié ne pas s’être spécialement préparé pour ce débat à onze. Eric Ciotti a choisi la voie de l’apaisement. Attaqué dans notre édition d’hier par Christian Estrosi, qui l’a accusé à mots à peine couverts d’avoir téléguidé les sifflets à son encontre, lors du meeting de François Fillon à Toulon vendredi soir, le président des AlpesMaritimes a d’abord décliné notre demande d’interview. Quelques heures plus tard, invité du Talk du Figaro à Paris, il a également savamment dosé sa réplique, s’employant à ne pas rajouter de l’huile sur le feu. Il s’est simplement défendu d’être à l’origine des « Les choses ne se passent jamais comme on imagine qu’elles vont se passer », a commenté le député des Pyrénées-Atlantiques.
POUTOU ET LES VOLEURS
On ne sait pas si lui s’est particulièrement préparé, mais Philippe Poutou est apparu très en forme hier sur Twitter, relayant des propos tenus dans diverses émissions ET JUSQU’AU huées contre le président de la Région, qu’il a condamnées, insistant surtout sur l’indispensable rassemblement de son parti. « Chacun chez Les Républicains a un devoir d’unité, qui n’est pas une option. Il faut éviter les confusions. Personnellement, je ne recevrai pas Emmanuel Macron [accueilli à la Région à Marseille samedi, ndlr] s’il vient dans les Alpes-Maritimes. Christian Estrosi conduit son engagement comme il le souhaite... Mais nos électeurs ont besoin de clarté et d’une ligne droite. » à laquelle l’ouvrier de l’automobile participait. Comme cette remarque, sur France Inter : « Ce soir au grand débat, je serai à côté de voleurs et de menteurs, pour montrer que la politique ça peut être autre chose. » Le matin, sur Beur FM, il avait envoyé une première salve avec un cinglant : « Il faut virer tous les candidats mis en examen. » À bon entendeur...