Nice-Matin (Cannes)

- : Stewart allume le feu vert Le chiffre 206 - : enfin la Marseillai­se !

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Le Mentonnais François Mazet, l’un des trois pilotes français ayant franchi la ligne d’arrivée du premier GP de France varois (13e et dernier, au volant d’une March-Ford ralentie par un moteur tournant sur sept cylindres) s’en souvient comme si c’était hier. « Ce jour-là, la F1 est entrée dans un autre monde, parce que le Paul-Ricard était un circuit d’avant-garde. Il avait vingt ans d’avance. Et même des années-lumière par rapport au tracé auvergnat de Charade dépourvu de rails de sécurité qui avait accueilli les deux éditions précédente­s. » Vainqueur à quatre reprises du Grand Prix de France sur le circuit Paul- Ricard, Alain Prost totalise  tours bouclés en tête de la course ( en ,  en ,  en , en ,  en ). À battre ! Consultant auprès de Paul Ricard pour le dessin du tracé, comme JeanPierre Beltoise, Henri Pescarolo et Jean-Pierre Jabouille, le lauréat du Volant Shell 1967, couronné ensuite champion de France de F3, a vécu ce jour-là sa seule et unique expérience en F1. Le 4 juillet 1971, c’est un certain Jacky Stewart qui allume le feu vert en bouclant les 55 tours de la course initiale à 179,7 km/h de moyenne. Au faîte de sa gloire, le pilote de chasse écossais de l’équipe Tyrrell, parti de la pole position, règne sans partage. Impérial, il s’attribue le meilleur tour en course et relègue son jeune coéquipier François Cevert à 28 secondes sur la ligne. Si celui-ci s’adjuge encore la pole la fois d’après (en 1973), le Suédois Ronnie Peterson (Lotus) prend ensuite le dessus pour ouvrir son compteur. La première décennie varoise, durant laquelle Le Castellet accueille sa Majesté F1 un an sur deux, en alternance avec Dijon, sourira aussi à Niki Lauda, James Hunt, Mario Andretti et Alan Jones. Que des champions du monde… Elle aurait pu retentir le 29 juin 1980. Brillant poleman, Jacques Laffite mène la danse durant les 34 premiers tours. Mais la Ligier numéro 26, sous pression, finit par s’incliner face à la Williams de l’Australien Alan Jones, future tête couronnée. Pironi 2e, Laffite 3e : l’équipe de Guy Ligier n’épinglera jamais le GP de France à son tableau de chasse. Ni au Castellet, ni ailleurs. Pour entendre la première Marseillai­se résonner sur le podium du Castellet, il faudra donc attendre le 25 juillet 1982. Si Riccardo Patrese et Nelson Piquet s’invitent chacun en tête un moment, la course accouche d’un quadruplé tricolore, avec deux Renault (Arnoux 1er, Prost 2e) précédant deux Ferrari (Pironi 3e, Tambay 4e) sous le damier. Furieux envers son coéquipier grenoblois resté sourd aux consignes d’équipe, Prost prendra sa revanche un an plus tard, imité ensuite par Piquet (1985) et Nigel Mansell (1986, 1987).

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(Photo doc. N.-M.) Le  juillet , le duel Prost-Senna fait rage en terre varoise. La McLaren du ‘‘Professeur’’ aura le dernier mot.
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