La Ville et le SICASIL se mobilisent contre la famine
David Lisnard a lancé avec 24 autres maires de France, l’opération #Ausecoursfamine pour venir en aide aux populations d’Afrique qui font face à une crise humanitaire sans précédent
Àl’heure où notre actualité se focalise autour d’un débat électoral dominé par des procédures judiciaires à rebondissements multiples, il se joue à quelques heures de notre pays, les prémices d’un drame humanitaire». C’est en ces termes que l’appel des maires signés par 25 édiles de tous bords commence… Explication de cette campagne avec le maire de Cannes, David Lisnard, à l’initiative de cette opération.
Vous lancez l’opération #Ausecoursfamine avec autres maires de France, comment vous est venue cette idée ?
Avec Yves Jégo que je connais bien, et d’autres maires, on s’est dit qu’il était temps de faire quelque chose pour tenter de résoudre cette crise humanitaire qui touche l’Afrique de l’Est et de l’Ouest. C’est une crise sans précédent.
Le but de cet appel, c’est de remettre les vrais problèmes sur la table dans une campagne électorale minée par les affaires ?
Pas du tout, je ne comprends pas votre question. Cet appel est signé par des maires de tous bords, c’est dire s’il n’y a pas de volonté de diversion ou autre.
Pour l’instant, vous êtes le seul dans le département à avoir signé cet appel, pourquoi ?
Parce que nous venons tout juste de le lancer, mais j’invite les élus des Alpes-Maritimes à nous rejoindre.
En quoi consiste exactement cet appel à la solidarité, comment les Cannois peuvent-ils participer ?
Afin de soutenir l’action des ONG mobilisées sur place (Action Contre la Faim ou Comité international de la Croix Rouge) et de permettre aux Cannois de concrétiser leur solidarité, des urnes dédiées à la collecte de dons (par chèque uniquement à l’ordre de l’une des deux associations) sont mises en place dans les mairies principales (Hôtel de Ville et La Ferrage) et annexes de Cannes : Cannes-La Bocca et Ranguin. Chaque don est déductible de l’impôt à hauteur de %, dans la limite de €.
Vous appelez l’État à réagir, aussi ?
Oui, nous demandons au président de la République de s’impliquer, au Premier ministre de mobiliser les moyens logistiques disponibles de l’État. Nous demandons aussi à la présidente de France Télévisions d’organiser au plus vite une soirée de mobilisation de l’opinion publique au profit des ONG présentes sur le terrain.
Le Syndicat de l’eau participe également, de quelle manière ?
Oui, j’ai demandé au SICASIL (Syndicat Intercommunal du bassin cannois) et plus précisément à son président Jean-Yves Milcendeau de soutenir cette action. En tant qu’élu, il a soumis au conseil municipal, lundi soir, une délibération proposant une contribution de euros destinée à la distribution d’eau potable aux populations. Par ailleurs, il est possible d’aider les équipes sur place, depuis un téléphone mobile, en envoyant par sms le mot Urgence au . Chaque message génère un don de € de l’abonné, reversé à Action Contre la Faim.
Tout le monde doit se mobiliser car il y a urgence ?
Tout à fait, c’est une situation dramatique que traversent les populations du Soudan du sud, de la Somalie, du Yémen et du Nigeria. En tout, ce sont près de millions de personnes sur ces quatre pays qui sont directement menacées par la sécheresse, la famine et les conflits politiques et elles ont besoin d’une aide alimentaire et sanitaire urgente.
Mais l’enjeu n’est pas seulement humanitaire ?
Aider ces populations est un enjeu humanitaire et géopolitique. Il faut aider ces personnes car nous avons une obligation de solidarité. Il faut les aider avec des ONG crédibles, reconnues et compétentes. Mais il faut aussi les aider pour éviter, à terme, d’amplifier les phénomènes de migration.