Département: « Des finances saines en dépit du contexte »
Eric Ciotti a détaillé la situation financière du conseil départemental : baisse des dépenses de fonctionnement, désendettement, maintien des investissements et stabilité de la fiscalité
Eric Ciotti insiste. Il s’appesantit, même. Sur quoi? Le contexte ! Pas des plus simples, dit-il. Ce qui rend la « performance » encore plus louable, selon lui. Dans son viseur, la baisse de la dotation globale de fonctionnement. Il fustige « un désengagement massif » de l’État… Pourtant, le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes est « fier » et « heureux » de présenter un compte administratif « particulièrement sain ». Il dégage pour 2016 un excédent de 31 millions d’euros: « Cela souligne la bonne santé financière et la solidité de notre département ».
« Fourmis, quand la bise socialiste fut venue »
Et la méthode Ciotti, c’est, tout d’abord, une maîtrise des dépenses de fonctionnement. « Le fruit de huit ans de travail. Nous avons engagé cette politique dès 2009 », explique le boss du 06. « Nous avons été fourmis et quand la bise socialiste fut venue, certains se sont trouvés fort dépourvus. Pas nous. Nous avons pris les bonnes décisions », plaisante-t-il, avant de dégainer des chiffres. Les effectifs, tout d’abord. « Onest passé d’environ 5 000 fonctionnaires en 2009 à un peu plus de 4 300. Sans dégradation du service public, bien au contraire ». Et de rappeler aussi, la baisse des RTT et des congés, qui a permis de gagner « une présence de trois semaines de plus par an pour les agents du département ». Autre poste resserré, la flotte de véhicules : « 1150 aujourd’hui, contre 1530 en 2009 ». Et puis, les dépenses de communication ont été réduites de moitié. Celles du protocole sont quatre fois moins importantes.
Lutte « acharnée » contre la fraude sociale
Une rigueur budgétaire qui a touché aussi les allocations versées, comme le RSA. « La lutte acharnée contre la fraude sociale a permis de dégager 35 millions de gains en trois exercices », martèle Ciotti. Baisser les dépenses de fonctionnement permet de « poursuivre le désendettement ». C’était la faiblesse du département en 2009, dit le président Ciotti, [qui a succédé à... Christian Estrosi, ndlr]. « En 2015, notre collectivité a diminué son stock de dette de 11 millions. Cela s’est accentué en 2016 pour s’élever à 44,5 millions. Cet effort sera poursuivi en 2017, portant à plus de 75 millions d’euros la diminution de la dette…» Autre effet, la stabilité fiscale. « Depuis 2009 la fiscalité du département n’augmente pas, [taxe foncière sur le bâti, ndlr] ». Le taux est, de plus, selon le président du Département, « largement inférieur à la moyenne nationale. 12,42 % contre 15,34 %».
« Le plan de relance se poursuivra en »
Dégager des marges de manoeuvres… financières, cela permet à la collectivité maralpine de « bâtir un plan de relance qui donne la priorité aux investissements ». Il est articulé autour de quatre axes prioritaires : sécurisation des établissements publics, et surtout des collèges, mais aussi prévention des risques naturels comme les inondations, amélioration des équipements publics grâce à la solidarité territoriale et enfin la solidarité humaine et la santé. Et il se poursuivra en 2017, a promis Eric Ciotti.