Un soldat français tué en combattant au Mali Démission de l’évêque de Dax pour « attitudes pastorales inappropriées »
Serait-elle le lien entre cette affaire et le meurtre d’un couple de policiers à son domicile de Magnanville en juin 2016 ? Cette jeune Cogolinoise de 23 ans, née à Lisieux (Calvados), faisait partie du commando de femmes soupçonnées d’avoir voulu commettre un attentat en septembre près de Notre-Dame de Paris. Sarah Hervouët a, en tout cas, été placée en garde à vue depuis mardi matin dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Magnanville, a-ton appris hier d’une source judiciaire. Il s’agit de la troisième mise en examen dans cette affaire.
Déja mise en examen
Lundi, la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire avait déjà placé en garde à vue la soeur du tueur, Larossi Abballa, et le compagnon de Sarah Hervouët, Mohamed Lamine Aberouz. Le frère de ce dernier, CharafDin Aberouz, un proche d’Abballa, a été mis en examen dans l’assassinat de JeanBaptiste Salvaing et sa compagne Jessica Schneider. Il est suspecté avec un autre homme d’avoir apporté un soutien logistique au tueur. La Varoise et son compagnon sont déjà mis en examen dans l’affaire du commando de femmes interpellé en septembre après la découverte de bonbonnes de gaz au pied de Notre-Dame de Paris. Sarah est poursuivie pour « association de malfaiteur terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes ». Mohamed Lamine Aberouz, lui, est poursuivi pour « nondénonciation d’un crime terroriste ». Sarah Hervouët n’était pas inconnue des services de renseignement français. Selon 20 Minutes, la Varoise faisait l’objet d’une fiche S. Elle avait essayé de rejoindre la Syrie, en mars 2015, pour retrouver un Nîmois avec lequel elle était fiancée. Cet homme avait fait allégeance à Daesh.
En contact avec Rachid Kassim
La mère de Sarah Hervouët l’avait alors signalée à la police. La jeune Cogolinoise, localisée grâce à sa tablette, avait été arrêtée à Istanbul, en Turquie où son passeport lui avait été confisqué. Elle ne s’était pas arrêtée là puisqu’elle était ensuite entrée en communication via l’application Telegram avec Rachid Kassim. Le djihadiste roannais, probablement tué début 2016 dans des bombardements en Syrie, est suspecté d’avoir téléguidé plusieurs attentats en France. La Varoise aurait indiqué aux enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), que Kassim lui aurait ordonné d’attaquer la mairie de Cogolin. Un soldat français a été tué mercredi après-midi au Mali dans « un accrochage avec des terroristes lors d’une opération dans le sud-est de ce pays », ont annoncé, hier, l’Élysée et le ministère français de la Défense. « Le président de la République a appris avec une grande tristesse la mort [...] au Mali d’un caporal-chef du e régiment du génie d’Angers » ,a déclaré la présidence. Le ministère précisant qu’il se dénommait Julien Barbé. « Un véhicule blindé léger a subi une attaque par un engin explosif. [...] Le détachement de génie a été déployé pour prendre les mesures de sauvegarde après cette explosion et permettre la reprise de l’opération. » Toujours selon le ministère, c’est « pendant ce travail » que « le détachement a été pris à partie par des tirs directs, touchant mortellement le caporal-chef Julien Barbé ». Coup de tonnerre dans l’Église catholique. L’évêque de Dax (Landes), Mgr Hervé Gaschignard, a été contraint à la démission en raison d’« attitudes pastorales inappropriées » envers des jeunes, une décision exceptionnelle de la hiérarchie catholique. Cette décision intervient dans un contexte de mises en cause répétées de l’Église pour sa gestion des affaires de pédophilie. Elle a été acceptée, hier, par le pape François, a annoncé la Conférence des évêques de France (CEF). L’évêque, âgé de 57 ans et originaire de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), a présenté sa démission « sur suggestion du Nonce apostolique », l’archevêque italien Luigi Ventura, représentant du Vatican auprès de l’Église catholique française, précise la CEF dans son communiqué signé par son président, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille. « Il ne s’agit pas de faits de pédophilie », a insisté le vicaire général du diocèse d’Aire et Dax, Denis Cazeaux, faisant état de « trois témoignages » parvenus aux autorités. « Ce qui remonte des rumeurs, c’est plutôt la façon de se situer... Tout éducateur de jeunes se doit de trouver une juste distance », a-t-il expliqué, embarrassé.