Direction Tulle
Il y a gros à parier que le rituel choisi pour le départ de l’Élysée de François Hollande dépendra du caractère et de l’éducation de son successeur. S’il n’est pas plus courtois qu’en pareille circonstance, il le fut voilà cinq ans, Hollande n’aura droit qu’à un petit signe de la main suivi d’un brutal tournage de talons. Si la solidarité confraternelle l’emporte, l’ancien pourra la mesurer au nombre de marches que descendra le nouveau pour l’accompagner jusqu’à sa voiture, voire pour lui ouvrir la portière s’il est pressé de retourner dans son bureau faire joujou avec le pouvoir. La cérémonie des adieux devra également s’inspirer du volume des cadeaux qu’emportera Hollande. S’agira-t-il simplement d’une enveloppe contenant l’abonnement à L’Echo de Tulle, dernier journal où l’on parlera de temps en temps de lui ? D’un gilet pare-balles pour le protéger des maladresses des tireurs d’élite ? Du casque de scootériste que, redevenu maire de la cité corrézienne, il coiffera pour rejoindre une garçonnière qui n’intéressera plus Closer ? Du bracelet de poil de chameau confectionné avec une mèche de Valérie Trierweiler ? Des protestations de fidélité de Macron et de Valls ? De toute façon, il ne faudra pas que les présents soient aussi encombrants que le passé. Car il n’est pas prévu que le septième président de la Ve République ait droit à son musée comme Mitterrand et Chirac.