Nice-Matin (Cannes)

« Quelle place pour la médecine du travail? Quid du burn-out? »

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« La loi travail a détricoté la surveillan­ce médicale avec une visite médicale tous les cinq ans, estime le Dr Plat, médecin du travail. Que comptez-vous faire pour la médecine du travail ? Et quid de la reconnaiss­ance du burnout comme maladie profession­nelle ?»

Pour le Pr Spira (PS), «la situation de la médecine du travail est sinistrée. Il est nécessaire de la reconstrui­re et qu’elle soit adaptée à l’évolution des profession­s. Les médecins du travail ont un rôle primordial en matière de prévention. Ils doivent être sur les lieux de travail. Nous demandons la reconnaiss­ance du burnout comme maladie profession­nelle. Par ailleurs, nous demandons la mise en place d’un plan santé mentale.» Muriel Fiol-Anguenot (FN) souhaite «augmenter les effectifs de médecins du travail qui avaient été décimés. » Noam Ambrourous­i (La France Insoumise) indique qu’«il faut renforcer l’attractivi­té et modifier le cadre (elle ne doit plus être vue comme la médecine de l’employeur). Il faut en faire un acteur majeur de santé public en permettant au médecin du travail de prescrire car parfois il est le seul médecin que voit une partie de la population mais aussi un acteur du dépistage. Notre objectif est de revenir à terme à une visite annuelle.» Jean Leonetti : «Ilyaun nouvel équilibre à trouver entre médecin du travail et médecin traitant. Concernant la pénibilité : tout travail est pénible. Mais avec le compteur pénibilité, il y a une complexité qui s’est accrue dans l’entreprise. Il faut faire confiance aux acteurs de terrain et arrêter de tout codifier parce qu’à force, on finit par tout cadenasser. » Jean-Jacques Domerego : «Il faut effectivem­ent reconsidér­er la médecine du travail en lui redonnant des moyens d’agir.»

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