Hollande appelle à la fin du blocage en Guyane
François Hollande a appelé lundi à la fin du blocage en Guyane, finalement moins «total» que prévu, le collectif qui pilote le mouvement social depuis bientôt trois semaines ayant décidé d’assouplir la mesure. « L’économie guyanaise ne doit pas être fragilisée plus longtemps », insiste le chef de l’Etat dans un courrier adressé aux parlementaires guyanais, qu’il se dit prêt à « recevoir à tout moment à Paris ». Les parlementaires l’avaient interpellé sur le plan d’urgence du gouvernement, à hauteur de plus d’un milliard d’euros, qu’ils estiment « insuffisant ». « Les propositions ambitieuses » demandées par le collectif «Pou la Gwiyann dékolé» méritent « un examen approfondi » et doivent « faire l’objet d’expertises techniques et financières qui ne peuvent être menées en quelques jours », juge le président, pour qui elles pourraient « être retenues dans le futur plan de convergence » pour la Guyane. Le collectif réclame 2,1 milliards supplémentaires. Il a finalement décidé d’alléger ses mesures de blocage, qu’il promettait « total » pour hier, face aux critiques de la population. En effet, une manifestation a été annoncée aujourd’hui, à 14 h, à Kourou, où est situé le centre spatial, en opposition au blocage.
Une pétition antiblocage
« Le gouvernement actuel ne peut plus rien faire, et le prochain ne sera mis en place dans cinq semaines ! Nous n’aurons aucune réponse d’ici là. Donc à quoi servent les barrages ? », s’interrogent les organisateurs. « Il n’est pas tolérable de se voir refuser le droit de circuler librement sur le territoire », affirment les signataires d’une pétition en ligne qui avait déjà recueilli plus de 2 100 paraphes. Plus de 2 500 internautes faisaient partie, hier, d’un groupe Facebook intitulé « Stop aux barrages en Guyane ».