La frappe américaine a détruit % des capacités aériennes syriennes
AUSTRALIE
La frappe américaine sur une base aérienne syrienne la semaine dernière a détruit « 20% des appareils opérationnels » du régime de Bachar alAssad, a déclaré, hier, le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis. « Le gouvernement syrien serait mal avisé d’utiliser des armes chimiques à nouveau », a ajouté le chef du Pentagone dans un communiqué. Les Etats-Unis ont frappé dans la nuit de jeudi à vendredi avec 59 missiles Tomahawk la base aérienne de d’al-Chaayrate, dans la province centrale de Homs. La frappe américaine répondait à une attaque chimique présumée du régime deux jours avant sur la localité de Khan Cheikhoun (nord-ouest), qui avait fait 87 morts. Le président américain a « ordonné cette action [...] pour montrer que les EtatsUnis ne resteront pas passifs quand Assad tue des innocents avec des armes chimiques » que son régime était censé avoir détruites, a-t-il déclaré. Selon le secrétaire à la Défense, la frappe américaine a « endommagé ou détruit des installations de carburant et de munitions, des défenses aériennes, et 20 % des appareils opérationnels de la Syrie ».
Piste intacte
Certains observateurs aux Etats-Unis ont regretté que ces frappes n’aient pas cherché à détruire la piste de la base aérienne. Des avions ont, en effet, réutilisé cette piste dès le lendemain, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Mais selon le chef du Pentagone, « le gouvernement syrien a perdu la capacité de ravitailler en carburant ou de réarmer des avions depuis la base d’al-Chaayrate et pour l’instant, l’usage de la piste a peu d’intérêt militaire », a-t-il également ajouté. Les responsables du Pentagone estiment que des armes chimiques pourraient toujours se trouver sur la base aérienne. Mais la frappe aérienne a délibérément évité de frapper les bâtiments de stockage supposés de ces armes, pour éviter la dispersion des produits mortels, a expliqué lundi un porte-parole militaire américain. Les coraux de la Grande Barrière qui ont subi pour la seconde année consécutive un phénomène de blanchissement dû à la hausse des températures n’ont aucune chance de s’en remettre, ont averti, hier, des scientifiques australiens. Des chercheurs ont annoncé en mars que les récifs de la Grande Barrière de corail, en Australie, avaient connu un épisode de blanchissement sans précédent, et ce pour la deuxième année de suite. Et leurs craintes ont été confirmées par des observations aériennes de ce site inscrit au patrimoine de l’Humanité depuis . L’écosystème qui s’étend sur km – le plus grand du monde – avait déjà subi en son plus grave épisode de blanchissement jamais enregistré, en raison du réchauffement des températures de l’océan en mars et avril. «Des coraux qui ont blanchi ne sont pas nécessairement morts. Mais dans la partie centrale [de la Grande barrière] nous nous attendons à des pertes très élevées», a déclaré James Kerry, biologiste à l’Université James Cook, qui a coordonné les observations aériennes. «Il faut au moins une décennie pour le rétablissement total des coraux qui grandissent le plus vite», a-t-il expliqué. « Alors deux épisodes graves de blanchissement à mois d’intervalle font que les récifs endommagés en n’ont aucune chance de se rétablir. » De son côté, l’Australie assure qu’elle n’a jamais fait autant d’efforts pour protéger la barrière, en s’engageant à dépenser plus de deux milliards de dollars australiens (, milliard d’euros) sur dix ans. La barrière et ses km ont évité de justesse en d’être placée par l’Unesco sur sa liste des sites en péril.