Méli-mélo
Il n’est pas certain que François Fillon a clarifié le débat en appelant l’un de ses principaux adversaires Emmanuel Hollande et il est probable que ce dernier, en nommant le champion de la droite François Balkany, a embrouillé davantage plus le peuple souverain avec des références peu honorables. D’autant qu’il faut s’attendre à ce que Jean-Luc Marx pulvérise Benoît Marchais, Nathalie Laguiller et Philippe Besancenot. Seule Marine Le Pen, fille de son père, est assurée de conserver son identité. En fait, le « Grand Prix de l’Elysée », richement doté d’une allocation (annuelle) de milliards, entièrement subtilisés dans nos poches, ressemble de plus en plus à une épreuve hippique avec ses cracks qui piaffent depuis plusieurs semaines dans les starting-blocks des partis. Les meetings de l’après-midi remplacent l’entraînement du matin. Les turfistes n’en finissent pas de modifier leur « papier » tandis que les cotes changent tous les jours. Dans les écuries, les médias tendent des morceaux de sucre aux outsiders – une jument adorée par ses lads ; un vieux pur-sang en apparence fourbu mais qui a la faveur des parieurs ; un jeune poulain visiblement trop nerveux – alors que les observateurs spécialisés commencent à s’installer dans les tribunes proches de la ligne droite. La comparaison s’arrête là car il faut confesser que, même avec des jumelles, on ne distingue pas toujours les chevaux, les jockeys et les
propriétaires.