Après dix ans de conflit, un accord trouvé avec La Poste
C’est dans la salle des mariages de l’Hôtel de Ville – tout un symbole – que le groupe La Poste Immo, Eiffage et le maire de Mandelieu ont signé un protocole transactionnel mettant fin à plus de dix ans de conflit. «Le contentieux avec La Poste a commencé lorsque la commune a entrepris le réaménagement de son centre-ville en 2006 », a rappelé Henri Leroy. Avant d’ajouter : «La partie était perdue
d’avance, je le savais, La Poste ne pouvait pas aliéner le domaine public, mais je le dis sans animosité. » Lors de l’appel à candidature, c’est le groupe Eiffage immobilier qui a été retenu pour rénover tout le centre-ville. Sauf que le recours de La Poste a tout bloqué. Après une première tentative devant le tribunal administratif de Nice, puis un recours devant la Cour administrative d’appel, l’affaire s’est retrouvée devant le Conseil d’État. La juridiction suprême a reconnu en juillet 2016 : «le caractère public communal des locaux occupés par La Poste. »
Zéro euro pour la Ville
« Au grand dam d’Eiffage, cette affaire a duré, duré, d’ailleurs Valérie De Mendiguren, directrice régionale d’Eiffage immobilier a pris vingt ans en dix ans », a ironisé le maire. L’intéressée n’a pas vraiment apprécié le trait d’humour et on la comprend. « Mais vous en paraissez cinq », a voulu se rattraper l’édile. La signature de ce protocole met donc fin à un conflit juridique qui bloquait le projet phare de la mairie. La Poste est donc relocalisée à ses frais d’ici la fin du mois de juin place des Mimosas, en face du parking d’Escota, le temps des travaux. La commune lui consent à cet effet, une autorisation d’occupation de son domaine public moyennant une redevance. De son côté, la société Eiffage immobilier Azur fournit à La Poste pour un euro symbolique des locaux équipés dans le futur ensemble immobilier de la rue de Cannes. Les travaux de cet ensemble devraient commencer à l’automne 2017 pour finir à l’automne 2019. « Coût pour la Ville : zéro euro ! » se félicite le maire. Valérie De Mendiguren n’a eu qu’une phrase : « J’ai vraiment hâte de poser la
première pierre.» À terme, l’ensemble construit par Eiffage accueillera 98 logements, 235 stationnements et 1726 m2 de surface commerciale.