Test : Ducati Monster
Le dernier né de la famille Monster mise sur sa silhouette craquante et sa douceur d’utilisation pour séduire une clientèle urbaine et féminine
La plus petite des Ducati Monster ne joue pas les gros bras. Elle se contente d’un bon vieux bicylindre en L refroidi par air de 803 cm3, délivrant 75 ch. Faute d’être un monstre de puissance, la 797 peut compter sur un style très soigné, mêlant subtilement classicisme et modernité. Comme le veux la tradition des Monster depuis 1993, ce roadster laisse entrevoir ses entrailles et même quelques fils électriques peu flatteurs. L’instrumentation numérique, bien présentée, fait aussi dans le dépouillement, puisqu’elle néglige le témoin de rapport engagé comme la jauge à carburant. En revanche, l’OItalienne a soigné sa partie cycle avec une imposante fourche inversée, un joli bras oscillant en alliage avec un amortisseur Sachs bien mis en valeur, et des freins costauds signés Brembo. Avec seulement 175 kg à sec et 193 kg tous pleins faits, la Monster 797 se révèle assez légère et offre une position de conduite naturelle, qui ne fatigue pas les avant-bras malgré la présence d’un guidon assez bas et quasiment plat. Dès les premiers mètres, la petite Italienne ravit par sa maniabilité et son agilité. Il n’y a que pour faire demitours que l’ample rayon de braquage se révèle pénalisant. Comme sur la majorité des moteurs soumis aux normes Euro4, la sonorité est assez étouffée mais laisse toujours entendre l’accent bolognais du bicylindre. Ce dernier fait preuve d’une surprenante souplesse à bas régime et contient bien ses vibrations, pour sentir la mécanique entre ses cuisses sans générer de fourmillement. Entre 4 000 et 7 000 tr/mn, le moteur fait preuve d’assez de vigueur pour donner le sourire sans narguer les autorités. La boîte de vitesses précise et le freinage rassurant concourent à la grande facilité de conduite de cette machine, qui suit naturellement votre regard. Si la protection est totalement inexistante, la selle se montre assez épaisse et confortable d’autant que le réglage d’origine de l’amortisseur arrière est plutôt souple. Charmante et accueillante, la Monster 797 fait toutefois payer cher ses qualités et apparaît assez gourmande (6,5 l/100 km de moyenne) au regard de sa modeste puissance.