Aulas dans la mêlée !
Après des heurts et l’envahissement du terrain, le président lyonnais n’a pas hésité à se joindre à la foule pour tenter de ramener le calme. Le match a débuté avec 50 minutes de retard
Violences entre supporters, jets de bombes lacrymogènes, charges de CRS, terrain envahi et coup d’envoi retardé : le quart de finale aller d’Europa League Lyon - Besiktas, classé à risques, a débuté hier soir dans un climat de tension. Initialement prévu à 21h05, le match entre l’équipe française et la formation turque a débuté avec 50 minutes de retard à cause de l’envahissement de la pelouse du Parc OL par des dizaines de supporters à un quart d’heure du coup d’envoi.
Coup d’envoi à h
Des supporters lyonnais du Virage sud ont pénétré sur la pelouse, alors désertée par les joueurs. Selon les témoignages, ils voulaient se protéger des projectiles et des pétards lancés depuis le haut des tribunes par les supporters turcs. Scène peu habituelle et courageuse de la part du président de l’OL, Jean-Michel Aulas : celui-ci n’a pas hésité, dans la confusion générale, et en passant par la pelouse, à rejoindre la tribune des supporters de l’OL. Il a alors pris le micro du kop pour s’adresser aux supporters lyonnais, en lançant des appels au calme. Il est ensuite resté dans le virage avec les supporters. À 21h10, le terrain s’est finalement vidé des spectateurs. De violents incidents avaient déjà éclaté plus tôt aux abords du stade entre supporters turcs et forces de l’ordre et entre fans turcs et lyonnais. Des mouvements de foule ont également eu lieu et les CRS ont chargé à plusieurs reprises. En outre, les supporters turcs ont chargé un stadier et l’ont blessé. Encore une triste soirée pour le football. Avant la rencontre, quelques Turcs venus d’Allemagne s’étaient rendus dans l’OL Store du stade pour acheter des billets, ce qui leur a été refusé (match à guichets fermés). Ils ont alors brisé deux portes vitrées du magasin et mis la boutique sens dessus dessous. Ils ont été dispersés par la sécurité sans arrestation. Ce match avait été classé par les autorités au niveau de risque le plus élevé (4 sur 4). Les supporters turcs sont considérés parmi les plus bouillants d’Europe.