Nice-Matin (Cannes)

Lantosque Romain Otto-Bruc: «En tant qu’enfant du village, c’est une fierté»

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Originaire de Lantosque comme ses aïeuls, Romain Otto-Bruc est attaché à son village familial où il vient passer ses week-ends et ses vacances depuis sa plus tendre enfance. Tout comme son arrière-grand-père ou son grand-père qui remontaien­t chaque semaine le mécanisme de l’horloge, Romain est fasciné par le clocher de l’église Saint-Pons. C’est en 2009, accompagné de son père, que Romain monte dans le clocher : il a 18 ans. Bâtons en main, Romain essaie de retrouver l’air du carillon qu’il a entendu dans sa jeunesse.

Le plus jeune sonneur de cloches du départemen­t Quelques mois plus tard, il remet des cordes aux cloches, remonte un vieux banc pour s’asseoir. Il n’hésite pas lors de ses vacances d’été à venir sonner tous les jours l’angélus à 19 h 05 pour annoncer comme à l’époque la fin du travail. Au fil des années, Romain poursuit son initiation dans l’art campanaire. Il se souvient de ce 1er juin 2014, lors de la Saint-Pons, quand il a sonné avec émotion le Tirignoun de Lantosque pour la restaurati­on du clocher. Aujourd’hui âgé de 26 ans, Romain est le plus jeune sonneur de cloches du départemen­t. Professeur des écoles à Nice la semaine, il est heureux de perpétuer la tradition des époques écoulées, tout comme il est fier d’avoir été choisi pour être le parrain de la cinquième cloche qui porte son nom. Rempli d’enthousias­me, il monte les soixante marches pour rejoindre la chambre des cloches. Le bruit sourd de la rivière en fond sonore, il fait résonner le Tirignoun de Lantosque avant de se lancer dans l’Ave Maria et un extrait de la Symphonie du Nouveau Monde.

Que les cloches soient joyeuses (carillons) ou tristes (glas), les Dames de Lantosque ont trouvé un maître carillonne­ur.

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