Le Pen : « Avec Macron, ça sera l’islamisme en marche ! »
Marine Le Pen, en perte de vitesse dans les sondages à huit jours du premier tour de la présidentielle même si elle reste dans le duo de tête, s’est attaquée frontalement, hier, à Perpignan à Emmanuel Macron, son principal adversaire, l’accusant de favoriser le développement de l’islamisme. « Si par malheur il était élu président de la République, M. Macron accélèrerait encore davantage la dérive multiculturelle […] et aggraverait un communautarisme déjà malheureusement en pleine progression […]. Avec M. Macron, ce sera l’islamisme en marche, le communautarisme en marche ! » a lancé la candidate FN, devant environ 1 500 personnes au Palais des congrès de Perpignan. Pour elle, celui que les sondages présentent comme son principal adversaire est un « homme sans foi ni loi » .Un « vendu », l’ont conspué des frontistes. François Fillon, candidat LR, a, lui aussi, été accusé d’être « absolument pas clair avec la question de la laïcité et de l’islam radical ». Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise, a, pour sa part, été vilipendé pour la volonté qu’elle lui prête de « laisser entrer tout le monde en France et régulariser tous les clandestins ». En retour, Marine Le Pen s’est présentée comme seul rempart « au danger mortel que représente le fondamentalisme islamiste ».
Ménard en ouverture
En ouverture, Robert Ménard, le maire de Béziers qui a entretenu des relations tumultueuses avec le FN, a applaudi le « courage » de Mme Le Pen, et l’a implorée de faire le « rassemblement » à droite pour espérer parvenir à l’Elysée. Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen mais aussi chef du FN à Perpignan, s’en est pris sous de vifs applaudissements aux « hommes prétendument nouveaux, là pour détourner le peuple des vrais problèmes ». Marine Le Pen doit encore tenir deux réunions publiques majeures, demain au Zénith de Paris, et mercredi au Dôme à Marseille. « J’ai besoin de vos voix », a-t-elle imploré hier.