LGBT Côte d’Azur : « Stop à l’homophobie d’État ! »
Des lettres rouges sur fond blanc. Rouge sang. Celui des homosexuels tchétchènes. Persécutés, torturés, enfermés dans leur pays. Des lettres rouges pour écrire les mots, forts, de Desmond Tutu. « Si tu es neutre en situation d’injustice, alors tu es du côté de l’oppresseur ». Et pas question pour le centre LGBT Côte d’Azur d’être neutre. Pas question de fermer les yeux sur ces horreurs… Hier soir, les militants de la cause lesbienne-gay-bi-trans ont organisé un rassemblement place Garibaldi. En présence d’associations comme Le Refuge, le MRAP, ADN de Teresa Maffeis, ou encore Amnesty International, en présence aussi de politiques comme le député Rudy Salles, le conseiller municipal Auguste Vérola, David Nakache et le leader du PS à Nice, Patrick Allemand, les militants LGBT ont porté haut les couleurs de leur drapeau pour exprimer leur solidarité, leur soutien, mais aussi leur colère. Avec dignité.
« Froid dans le dos »
« Le porte-parole de la présidence tchétchène a expliqué qu’on ne pouvait pas arrêter les homosexuels en Tchétchénie, parce qu’il n’y en a pas. Et la chargée des droits de l’homme a déclaré que la justice serait clémente avec les familles qui tueraient l’un de leurs enfants s’il était homosexuel », s’est insurgé, micro en mains, / / cm / / cm Erwann Le Hô, président du centre LGBT Côte d’Azur. Dénonçant « une répression d’une violence sans précédent depuis mars». Et ce terrible état des lieux, qu’il détaille: «Des témoignages nous parviennent, des photos aussi, et ça fait froid dans le dos. Près de 100 personnes auraient déjà été enlevées. Certaines seraient détenues dans des prisons d’État rappelant les camps de concentration. Les homosexuels y sont torturés et y subiraient des sévices d’une cruauté insupportable. Plusieurs d’entre eux seraient morts. » Le centre LGBT Côte d’Azur a voulu par cette action, qui a rassemblé hier soir près de 300 personnes, alerter et / / cm / / cm faire réagir les politiques locaux ou nationaux. Mais aussi pour que la France, «porte le combat de la dépénalisation universelle de l’homosexualité ». À l’issue de la manifestation, les militants et sympathisants se sont symboliquement allongés sur un immense drapeau de la fierté gaie et lesbienne. Puis une minute de silence. Le coeur tourné vers les homosexuels de Tchétchénie. Un silence comme un cri. Universel. « Nous avons aussi une pensée fraternelle pour tous ceux qui, pour leur couleur de peau, leur religion, leur sexe, font face à l’oppression ». Infographie : Cédric RAGNOLO 48 heures après le dramatique accident de la circulation qui a coûté la vie à un quadragénaire, lundi sur l’autoroute A8, l’enquête avance. Le peloton motorisé de gendarmerie de Mandelieu, en charge des investigations, a pu entendre brièvement le passager, grièvement touché aux jambes. Il a été auditionné aux urgences de l’hôpital Pasteur 2 de Nice où il est hospitalisé depuis lundi. Selon nos informations, cet homme de 69 ans qui occupait le siège passager n’est autre que le propriétaire de la Bentley noire immatriculée en principauté. Ce riche entrepreneur d’origine Ukrainienne, présentant un passeport Hongrois, est résident monégasque depuis moins de cinq ans. Mais son audition n’a pas permis d’avancée majeure dans l’enquête, ses souvenirs étant altérés par la violence du choc. Rappelons que la Bentley noire décapotable, qui circulait en direction d’Aix-en-Provence, a très violemment heurté les glissières de sécurité vers 5 heures du matin, avant de s’immobiliser au milieu de la chaussée, à hauteur du pont de la Brague à Antibes. Le conducteur, dont l’identité n’est pas encore connue, a été tué. En revanche, selon l’Escadron départemental de sécurité routière, l’appel à témoins lancé à la suite de l’accident a porté ses fruits. Plusieurs personnes se sont manifestées, ce qui devrait permettre de mieux comprendre le déroulé des événements. La vitesse pourrait, selon une source proche de l’enquête, être une composante majeure du drame. Les enquêteurs attendent toutefois le retour des analyses sanguines et toxicologiques effectuées sur le conducteur pour déterminer si un facteur supplémentaire pourrait être à l’origine de ce terrible accident. G. L. Deux mineurs de 17 ans, des migrants originaires de GuinéeConakry, ont été grièvement électrisés lundi soir, peu après 22h30, en gare de fret de Saint-Roch, à Nice. Profitant de l’arrêt d’un TGV en provenance de Vintimille, ils se sont semble-t-il cachés entre la motrice et le premier wagon, avant de grimper sur le toit du convoi. C’est là que les deux garçons ont reçu une très forte décharge électrique. L’un a été très grièvement brûlé aux jambes, le deuxième plus légèrement. Leur pronostic vital ne serait pas engagé. Une vingtaine de sapeurs-pompiers sont intervenus sur place, sous le commandement du capitaine Manuel. Ils ont été transportés aux urgences de l’hôpital Pasteur 2. La circulation des trains a été interrompue le temps des constatations opérées par la police nationale, chargée de l’enquête. En février dernier, le corps d’un homme avait été retrouvé en gare de Cannes La Bocca. La victime était montée sur le toit d’un train en partance de Vintimille. Il s’était agrippé à un pantographe, relié au câble à haute tension, et se serait électrocuté. G. L. ET M. C.