Nice-Matin (Cannes)

TENNIS David Goffin a créé la surprise en battant Djokovic. Première sur terre

- FRANÇOIS PATURLE

Le dernier faux rebond (accélérati­on de Goffin pleine ligne) a été fatal à Novak Djokovic. Le Serbe a eu beau sauver 4 balles de match, la 5e lui est donc restée sur la tranche. C’est un « petit » gars d’1,80m, léger comme une plume (68 kg), David Goffin, qui jouera à 26 ans sa première demi-finale de Masters 1000 sur terre battue. « J’ai vu des drapeaux belges dans les tribunes ; ça m’a aidé », a lancé, à chaud au micro, le gars de Liège… Fier de ses couleurs : David Goffin est le premier joueur belge à entrer dans le dernier carré à Monte-Carlo depuis… 70 ans. Pour vous le présenter rapidement : il a débuté le tennis à 6 ans ; son père, Michel, était un bon jouer amateur, classé 0. Il réside à Monte-Carlo. En conf’ de presse, il n’a pas caché son bonheur. C’était sa première victoire sur Djoko, après une série de cinq défaites.

David, il va vous falloir vite digérer cet exploit avant la demi-finale...

J’ai laissé beaucoup d’énergie et d’émotion aujourd’hui. Mais je me sens bien. Je suis prêt à continuer… C’est la plus belle victoire de ma carrière. Je sens que je progresse d’année en année et j’espère que cela va me donner encore plus confiance. Dans le e set et au début du e, Djokovic m’a beaucoup fait courir. Il était plus solide, j’ai pensé que ce serait dur pour moi. J’ai essayé de rentrer davantage sur le court. Je savais qu’il allait faire plus froid, qu’il fallait frapper de plus en plus fort pour faire avancer la balle.

C’est le tournoi des surprises : ça vous étonne ?

Pas vraiment. C’est le premier tournoi sur terre battue. Certains joueurs arrivent directemen­t sur cette surface. C’est très difficile de s’adapter rapidement. J’ai vu Murray, Berdych, Cilic… Contre de vrais joueurs de terre, ils se sont retrouvés en difficulté.

Peut-on comparer votre jeu à celui de Lucas Pouille ?

Pas vraiment. Lucas est un joueur très puissant. Il envoie des grosses frappes de loin. On n’a pas des styles comparable­s.

Que ressentez-vous à l’idée d’affronter Rafael Nadal en demie ?

C’est le défi ultime. Rafa est le meilleur joueur de l’histoire sur terre. Il adore jouer à Monte-Carlo. Il l’a emporté neuf fois ici ! Ce sera très compliqué, c’est sûr. Nadal, il court partout. Sur terre, il peut ressembler à un vrai mur. Mais j’ai mes propres armes. J’ai un bon revers croisé, je peux dicter la cadence, ne pas le laisser jouer. J’ai vu aujourd’hui que je suis capable d’être très agressif. Finalement, je suis assez confiant. La légende du foot italien, Francesco Totti, a fait irruption hier au Monte-Carlo Country Club ; de quoi susciter l’émoi de tous les chasseurs(ses) de selfies. Mais plutôt que de se balader dans les allées, l’attaquant de l’AS Roma était plutôt concentré sur le jeu. Il était accompagné de son coéquipier Radja Nainggolan (casquette rouge) Zvezdan Mitrovic (coach), Amara Sy, Sergii Gladyr et Jamal Shuler, leaders incontesté­s de la ProA de basket, ont assisté aux exploits de Lucas Pouille avant de mettre le cap sur l’entraîneme­nt au Louis-II : dimanche, la Roca Team reçoit le CSP Limoges pour le choc de la e journée.

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(Photos Cyril Dodergny et F.P.)
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