Nice-Matin (Cannes)

«  million de Français ne savent pas qu’ils sont diabétique­s »

Le Lions Club organise, samedi 29 avril, sa 3e Journée nationale de dépistage du diabète. Vingt-six sites accueillen­t le public dans les Alpes-Maritimes et le Var

- E.N.

bientôt 70 ans, Albert Misseri a de l’énergie à revendre. Cet ancien chef d’entreprise niçois a un emploi du temps de P.- D.G bien qu’il soit à la retraite depuis 2008. Diabétique depuis l’âge de 18 ans, il a fait de sa maladie le combat de sa retraite active. Il est à l’origine, il y a quelques années, de l’associatio­n LIDER Diabète. LIDER comme Lions Internatio­nal Dépistage et Recherche Diabète. C’est en effet sous l’égide du Lions Club, dont il a été gouverneur du district Côte d’Azur-Corse, qu’il mène sa croisade contre le diabète en le dépistant partout en France. Pour la troisième année consécutiv­e, l’associatio­n organise, samedi 29 avril, une Journée nationale de prévention et de dépistage gratuit du diabète. Des sites de dépistage seront installés dans plus de 150 villes en France dont 26 sites dans les Alpes-Maritimes et le Var (lire par ailleurs).

Quelle est la genèse de cette opération ?

Tout a démarré en  à Nice. Le club Lions NiceEtoile a organisé la première journée de dépistage du diabète sur la place Masséna. Très vite, c’est sur le plan départemen­tal, régional et maintenant national que les Lions ont amplifié leur croisade. LIDER Diabète est une associatio­n  % Lions, partenaire du Lions Club internatio­nal. Elle est née de la volonté des Lions de combattre le premier fléau du XXIe siècle, le diabète, en le dépistant partout en France. Elle est reconnue par les Agences régionales de santé (ARS) Paca et Corse et reconnue associatio­n d’intérêt général.

Pourquoi faut-il se faire dépister ?

Le diabète est une maladie insidieuse. Sans signe extérieur mais qui ronge de l’intérieur pendant des années. Jusqu’au jour où un incident cardiaque, par exemple, vous met devant le fait accompli. Un diabète découvert c’est la possibilit­é de se soigner et de vivre en bonne santé comme presque tout le monde. C’est éviter de faire partie des dix mille diabétique­s amputés des membres inférieurs tous les ans, des mille diabétique­s qui perdent définitive­ment la vue chaque année. Aujourd’hui dans notre pays, un Français meurt du diabète toutes les dix-sept minutes.

Il y a deux types de diabète? Quelles différence­s ?

Le diabète de type I – insulino-dépendant – est généraleme­nt décelé chez une personne jeune qui doit être soignée grâce à l’insuline. Il concerne  % des diabétique­s. C’est le type II, celui des plus de  ans, qui touche  % des diabétique­s, que nous souhaitons rechercher sur nos sites de dépistage. Il y a un million de personnes en France qui sont diabétique­s et ne le savent pas et   cas supplément­aires par an.

Quelles sont les causes du diabète de type II ?

Pour une part, une mauvaise hygiène de vie : stress, alimentati­on trop riche, boissons sucrées, manque d’activité physique. C’est le mal du siècle ! Pour d’autres diabétique­s, il y a un facteur héréditair­e.  % des personnes dont un des parents est diabétique risquent d’être ellesmêmes diabétique­s. Ce taux monte à  % si les deux parents sont diabétique­s.

Comment se déroulera ce dépistage ?

Nos sites, encadrés par des membres des clubs Lions, comportent trois pôles. Un dédié à l’informatio­n et à la prévention avec des médecins et diététicie­ns. Le deuxième est occupé par des infirmière­s bénévoles des instituts de formation de la CroixRouge et des CHU. Le prélèvemen­t est indolore et dure à peine quelques secondes. Il s’agit d’une piqûre au bout d’un doigt pour prélever une gouttelett­e de sang mise sur une bandelette. Celle-ci est placée dans un lecteur qui, au bout de cinq secondes, affiche un chiffre indiquant si vous êtes susceptibl­e d’être diabétique. Dans notre troisième pôle, les médecins, également bénévoles, sont chargés d’expliquer à ceux qui ne sont pas dans la norme ce qu’est le diabète et ce qu’ils encourent éventuelle­ment s’ils ne se soignent pas. Et surtout, leur mission est d’inciter fortement ces adultes «hors limite» pour qu’ils aillent voir leur médecin traitant, seul en mesure d’établir un diagnostic et qui leur prescrira une prise de sang en laboratoir­e. Pour assurer un suivi, nous leur donnons une carterépon­se sur laquelle est mentionné le taux de sucre dans le sang ainsi qu’une enveloppe T que pourra nous renvoyer leur médecin. À noter que la ville de Nice aura un stand, place Massena, qui lui est propre avec la présentati­on d’objets connectés en lien avec le diabète.

Quels sont vos projets ?

Le Lions Club internatio­nal a décidé que le diabète sera, pour les années à venir, la cause défendue dans les  pays où , million de Lions oeuvrent en permanence. Nous sommes prêts à faire profiter de notre savoir, de notre concept et de notre expérience en matière de dépistage et ainsi faire gagner un temps précieux aux Lions du monde souhaitant initier des Journées de dépistage du diabète. Quant aux   clubs français, regroupant   Lions, ils doivent choisir en mai leur action nationale pour les deux ans à venir. Trois projets sont en lice dont celui proposé par LIDER Diabète.

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(DR) Le Niçois Albert Misseri président de l’associatio­n LIDER Diabète qui chapeaute cette opération nationale.   tests, respectant l’anonymat des personnes, devraient être réalisés.

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