La ville d’Antibes se renouvelle
Au premier trimestre 2017*, les chiffes se stabilisent sur le bassin, avec un marché à deux vitesses, porté par le retour de nouveaux projets
Si le marché de l’agglomération antiboise profite moins de l’intérêt des investisseurs locatifs, contrairement à ses voisins cagnois ou niçois notamment, et se remet progressivement de la désaffection partielle des acquéreurs étrangers, il s’inscrit actuellement dans une nouvelle dynamique. Ainsi, Sophia Antipolis est entrée dans une approche d’aménagement et de développement précise. Profitant de plus de 200 hectares de réserves foncières publiques aménageables, la SYMISA, la CASA et l’État ont engagé, en 2012, une réflexion prospective innovante sur la poursuite de l’aménagement durable de la technopole et la mobilisation des fonciers disponibles. Un état des lieux qui donnera notamment naissance à un quartier urbain mixte sur le site des Trois Moulins, desservi par le bus-tram, où des programmes de logements tous publics (de 600 à 800 unités) viendront compléter une vaste offre de services et de bureaux. Un urbanisme d’habitation, couplé au développement d’espaces tertiaires à énergie positive, comme « Les Aqueducs » (6 400 m2 sur 4 bâtiments), « Les Arcanes », au sein du quartier Saint-Philippe à Biot, le « Business Pôle 2 », mêlant logements, commerces, ainsi que différents centres d’intérêts, ou encore « Les Templiers », disponible fin 2018, qui se veut complexe intelligent et écologique, composé de bureaux.
Au coeur de la ville
Dans le cadre d’un processus de consultation entamé en 2010, sous l’égide du Conseil de Développement, la ville d’Antibes se concentre depuis 2015 sur un projet d’aménagement du quartier Marenda Lacan, situé entre la place de Gaulle, le cours Masséna et le Port Vauban. Autour du bâtiment actuel de La Poste centrale, vont être construits des logements, des commerces, un cinéma, un parking et des espaces verts. L’objectif étant de réhabiliter le coeur de ville sans le dénaturer. Un défi pour les architectes en charge du projet, qui poursuivent un objectif précis, celui d’intégrer un nouvel espace de vie, suivant « les proportions, l’architecture et les couleurs du lieu, pour rester en harmonie
avec la ville ». Le projet de réaménagement devrait voir le jour d’ici à trois ans. Les ambitions de la ville portent aussi sur le respect de l’environnement, souhaitant s’engager dans une démarche de labellisation d’éco-quartier, en utilisant 100 % d’énergies renouvelables.
Analyse du marché
Le marché antibois retrouve son dynamisme, même si un attentisme modéré reste présent chez les acquéreurs, avec l’échéance des prochaines élections. « Nous avons eu un bon mois de janvier, suivi d’une légère baisse en février, qui s’est accompagnée d’une stabilisation en mars. Actuellement, on constate un retour d’activité. Nous avons de nombreuses demandes dans le secteur locatif, mais peu d’offres qui correspondent. De même pour les maisons, en particulier sur les cinq pièces, de 100 à 150 mètres carrés. De façon générale, les prix sont assez stables par rapport à 2016. La requalification du centre-ville va donner encore plus de cachet à Antibes, qui profite d’une ambiance village, ce qui plaît à la clientèle. Les critères des investisseurs étant très précis (rendement de 7% minimum en moyenne), cela freine un peu les transactions, néanmoins ils sont encore présents, notamment lorsque les biens sont au bon prix, ce sur quoi nous insistons. Nous sommes plutôt optimistes pour la suite », conclut Daniel Dolmen, gérant du Cabinet Morere – Arthur Immo. •
*Données FNAIM et ORPI Côte d’Azur