VOLLEY-BALL Révolte attendue ! Le chiffre
Submergé par la force collective toulousaine à l’aller (3-0), le Nice VB n’a pas d’autre option qu’une victoire ce soir à Palmeira, pour se donner le droit de disputer un match d’appui vendredi
Il y a défaite et défaite. Celle porteuse d’espoirs, fédératrice et riche des valeurs du combat. Et puis sa voisine, celle à oublier, destructrice et gourmande en frustration. Le sport n’est pas un feuilleton niais au scénario écrit d’avance. Ses définitions se veulent multiples, comme les revers qu’il occasionne. Vendredi en Haute-Garonne, pour ses premiers pas dans une demi-finale de Ligue A, le Nice VB a opté pour la culture des regrets. Si les Spacer’s ont joué avec agressivité et une partition collective sans fausse note, les hommes de Mladen Kasic avaient malgré tout mieux à faire. Ils ont paru effacés. Un résultat qui appelle ce soir la révolte d’un groupe. Malgré un statut de promus, les Azuréens ne peuvent pas quitter la scène par une porte dérobée. Ils méritent mieux. Et ce n’est pas une action vide de sens si, depuis son succès inaugural, le coach occitan, Cédric Enard, appelle ses joueurs à l’humilité. « Nous avons juste effectué une petite partie du chemin que nous voulons faire. Je sais trop bien comment ça peut se passer. » Une conception de l’avenir partagée par son passeur, Antoine Brizard. Celui que son coach surnomme « Mozart » et qui a fait bien plus que dérouter le bloc niçois lors de l’acte I. « Je pense que les Niçois n’étaient pas à leur niveau. Ils peuvent faire bien mieux que ça et ce sera certainement complètement différent mardi (lire ce soir) .»
Kasic en joker
Dès lors, de quels moyens disposent Radevic et sa bande pour empêcher le dernier match de la saison à Palmeira de sonner la fin de l’aventure ? Débloquer le verrou toulousain passe, d’abord, par les clés Egleskalns et Terzic (lire ci-dessous). Deux garçons qui à l’inverse de vendredi se devront d’être, cette fois, au rendez-vous. Un plan A qui, en cas d’échec, nécessitera un plan B. Si Van den Dries et Louati continuent à clouer au pilori la défense du NVB, nouveaux schémas et armes devront se mettre en branle côté niçois. Halilovic a fait de gros efforts pour revenir au niveau depuis décembre après sa blessure au pied cet été. Un investissement source de fatigue et qui semble, par séquences, peser sur son rendement pendant ces play-off. En cas de panne du Bosnien ce soir, c’est Fran Kasic, facteur X du match d’appui à Montpellier qu’il a fait basculer, qui pourrait à nouveau le suppléer. Capable d’amener plus de densité au bloc (il mesure 1,95 m et cinq centimètres de plus que Halilovic), le fils du coach aurait même pu débuter la rencontre vendredi soir. La question s’est posée. « Je préfère commencer avec Rusmir. C’est plus facile pour Fran d’entrer en cours de partie », avait alors tranché le coach Kasic. Si Halilovic disposera encore du costume de n°1 ce soir, en espérant que sa relation avec ses centraux soit efficiente, Kasic devrait néanmoins
Depuis l’exercice -, la Ligue A a connu des quarts de finale à seize reprises. Avec cette formule, jamais une équipe classée e de la saison régulière, comme ça a été le cas pour Nice cette saison, n’a accédé à la finale.
avoir sa chance. « Fran est entré en cours de partie à Toulouse avant de ressortir. Les gens m’ont demandé pourquoi je ne lui ai pas donné davantage de temps pour s’exprimer, comme à Montpellier. La raison, c’est que Fran est magnifique quand la réception est bonne. Ce n’était pas le cas à Toulouse mais j’ai quand même tenté un coup. Les Spacer’s s’étaient réglés sur les passes de Rusmir à la vidéo. Le problème, c’est que Fran est encore trop prévisible quand il doit courir pour aller chercher les balles », ajoute le technicien croate. Dans le sillage de Kasic Jr., Tuitoga et Clère, par l’énergie insufflée au groupe, pourraient s’avérer des cartouches tout aussi efficaces dans le chargeur azuréen. Ce soir, une chose est sûre, la lumière doit jaillir. Peu importe le générateur, qu’il s’agisse du six ou du banc.