Clap de fin pour la ferronnerie Giordanengo
Après six ans de procédure, les Giordanengo peuvent enfin tourner la page de la ferronnerie familiale à Mandelieu. Ils ont obtenu de la CACPL le montant qu’ils attendaient tant
C’est une sombre page qui se tourne pour la communauté d’agglomération de Cannes Pays de Lérins (CACPL). Fin 2010, l’agglo a lancé une procédure d’expropriation à l’encontre de Pierre Giordanengo, son atelier de ferronnerie se trouvant sur le tracé de la future ligne du BHNS. Le problème c’est que la CACPL a proposé 170 000 euros au ferronnier en guise de dédommagement. « Quand j’ai appris que mon voisin avait reçu 560 000 euros pour la même surface, j’ai commencé à poser des questions », lance le ferronnier. Mais les questions sont restées sans réponse. « On est allées voir Bernard Brochand, le président de l’agglo, Henri Leroy, le maire de Mandelieu - La Napoule, on a été méprisés », clame l’un des deux fils, Franck Giordanengo. Avant de reconnaître : « Seuls Michèle Tabarot, la députémaire du Cannet, David Lisnard, maire de Cannes et Jean-Valery Desens (élu de l’opposition mandolocienne) nous ont aidés dans cette histoire. »
Entre soulagement et colère
Mardi après-midi, lors de la remise de clés au responsable des services techniques de l’agglo, Marc Maisonnave, Franck Giordanengo ne décolérait pas. « J’aurais aimé que les responsables de ce dossier assument leurs erreurs, c’est infâme la manière dont ils nous ont traités, ils auraient pu présenter leurs excuses, au moins », lance-til amer.
Tout ça pour ça
Au terme d’une longue bataille juridique, Pierre, son épouse Anne-Marie et leurs deux fils, Franck et Didier ont donc réussi à obtenir 561 552 euros. Mais pour Franck, c’est un gâchis : «Il nous a fallu six ans de procédure, 30 000 euros de frais d’avocats pour au final obtenir ce que notre voisin a eu dès le départ. » Et d’ajouter : «Mon frère a dû s’endetter sur 30 ans pour acheter un atelier à Plascassier, il aurait pu reprendre le flambeau pendant quelques années et finir cette belle aventure familiale en beauté. » Fatigués par toute cette bataille juridique, les parents se disent « soulagés » de ce dénouement. Les mains rugueuses mais le regard doux, Pierre Giordanengo pense déjà aux parties de pêche qu’il va faire...