Nice-Matin (Cannes)

À Cannes, le cinéma israélien aussi est mis à l’honneur

Jusqu’au 30 avril 2017, l’associatio­n Ciné Croisette organise sa 3e édition du Festival du cinéma israélien. Films, concerts, rencontres avec des réalisateu­rs... Cinq jours très animés

- MARION PTAK

Après le cinéma québécois, japonais et tunisien, c’est au tour du cinéma israélien d’être célébré à Cannes lors du 3e festival qui lui est consacré. Des longs métrages aux chants folkloriqu­es jusqu’aux danses hassidique­s et druzes, toutes les festivités tourneront autour d’Israël. Et ce, pendant cinq jours. « Chaque année, on prend des pays qui ont une cinématogr­aphie intéressan­te et dont, nous les Français, n’avons pas l’habitude », détaille Serge Basilewsky, président de l’associatio­n Ciné Croisette. L’enjeu de cet événement cinématogr­aphique est avant tout de découvrir Israël via la diffusion des longs métrages. «Le cinéma est un moyen de comprendre les pays étrangers », précise le cinéphile.

Un festival entre nouveautés et films anciens

Depuis hier soir et jusqu’au dimanche 30 avril, 6 films seront diffusés dans plusieurs salles (Les Arcades, L’Olympia et le Cannet Toiles au Cannet), tous en version originale sous-titrée. « La voix des acteurs est aussi importante que leur physique. La version originale apporte une authentici­té forte », estime le président de l’associatio­n. L’originalit­é du festival réside dans le mélange de films anciens et nouveaux. Le facteur en sous-vêtement Court métrage de 14 minutes «Le film Amor sera une première française et Wedding Doll sort en ce moment en diffusion nationale », souligne Serge Basilewsky. L’Arrestatio­n, film de Raphaël Rebibo sorti en

Amor Long métrage diffusé en présence du réalisateu­r Raphaël Rebibo, de la productric­e associée Martine Fitoussi, de l’actrice Or Ilan venant d’Israël. 1975, qui évoque le pouvoir de l’État sur les individus, sera projeté « en copie restaurée » le dernier jour du festival, à 10 h 30, au cinéma Olympia. Fuir la famine et avoir la

Prendre femme Film en hommage à l’actrice israélienn­e Ronit Elkabetz, décédée le 19 avril 2016.

Amor Film de clôture. Diffusion en présence du réalisateu­r Raphaël Rebibo, de la productric­e associée Martine Fitoussi, de l’actrice Or Ilan venant d’Israël.

L’Arrestatio­n Long métrage diffusé en présence du réalisateu­r Raphaël Rebibo et du producteur, Serge Fradkoff. vie sauve. C’est ce que retrace le documentai­re Opération Moïse. Entre 1977 et 1985, des milliers de juifs éthiopiens, en danger de mort au Soudan, ont rejoint la Terre Sainte grâce aux armées israélienn­es et américaine­s. Le réalisateu­r, Radu Mihaileanu, sera présent à 14 h, au cinéma Les Arcades, pour « parler de cet épisode de l’histoire peu connu en France ».

Un hommage à Ronit Elkabetz

Le travail des étudiants en cinéma de l’Université de Tel-Aviv sera également mis en lumière. Deux courts métrages, Le facteur en sous-vêtement et The Fine Line, réalisés par les élèves, seront projetés sur écran lors des séances de demain vendredi 28 avril et de samedi. Ce même jour, le festival rendra hommage à l’actrice israélienn­e, Ronit Elkabetz, décédée le 19 avril 2016, en diffusant le film Prendre femme. « Ronit Elkabetz était actrice, scénariste, réalisatri­ce et femme. Elle connaissai­t toutes les facettes de la profession », rappelle Serge Basilewsky. Un bel hommage pour cette grande dame du cinéma israélien.

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