Nice-Matin (Cannes)

Comme des champions !

Contre Paris, l’OGC Nice s’est offert une victoire de prestige qui lui permet de croire encore à la 2e place. Une soirée qui restera gravée dans les mémoires

- VINCENT MENICHINI

Il a fallu se poser quelques minutes pour commencer à écrire ces lignes. Se mettre au calme pour calmer les pulsions nées d’une émotion si intense. Ce Nice - Paris, on le voulait irréel, insensé et mémorable. Il fut un mélange de tout ça, servant un instant de bonheur jamais vécu dans ces proportion­s à l’Allianz Riviera. Quelle folie ! Quelle équipe que ce Gym 2016-2017, qui tiendra une place à part dans le grand livre souvenir du club. Comme dans un rêve, la première salve a été l’oeuvre de l’imprévisib­le ‘’Super Mario’’ qui n’est jamais aussi fort que lorsque ça brille. Mettez-le à la porte et il reviendra par la fenêtre ! Parfois critiqué, Balotelli a montré son meilleur visage et inscrit le premier but de la rencontre, comme pour planter le décor de ce qui deviendra un chef-d’oeuvre plus d’une heure plus tard. Dans le sillage de leur star, ce sont tous les Niçois qui ont été remarquabl­es dans l’engagement et l’investisse­ment. On pourrait tous les citer, un à un, pour leur clamer tout notre amour et le respect qu’ils nous inspirent. Messieurs, vous avez été immenses de courage et de talent, à l’instar de Ricardo qui, après sa passe décisive en première période, a décidé d’envoyer une merveille du gauche dans la lucarne de Trapp. 2-0 à la 48e minute, il a fallu se pincer pour y croire. Car Nice n’avait pas non plus tout bien fait, mais surtout en face, c’était Paris, escorté de sa dernière chance pour le titre et toute la pression qui va avec. Quel stress, donc, au coeur de cette seconde période passée à se ronger les ongles et faire les cent pas, espérant que le temps s’accélère. Au contraire, il ne fut jamais aussi long par moments.

Cardinale, c’est immense !

Paris a tout tenté, mais hier soir, il est aussi tombé sur un gardien en état de grâce. Yoan Cardinale a signé là le plus grand match de sa jeune carrière, au meilleur moment, contre Paris, ses stars et tout le reste. Il le fallait et il l’a fait, histoire de rappeler qu’il était bâti comme personne, mais bien animé de quelque chose de plus que les autres. Malgré le but de Marquinhos, les Niçois ont résisté. Balotelli s’est offert quelques pas de danse, balle au pied. Il a dit à Cavani tout le mal qu’il pensait de sa personne et au final, c’est Paris qui a perdu les pédales, terminant le match à neuf après les expulsions de Motta et Di Maria pour des gestes détestable­s. Tout à la fin, Donis, sur un service de Le Bihan, a ponctué ce scénario de dingue de la tête. Le Gym l’a donc fait, vaincre ce PSG au terme d’un match homérique et faire chavirer de bonheur ce merveilleu­x public de l’Allianz qui mérite tellement la Ligue des champions. Grâce à ce succès de prestige, Nice a placé Monaco sur la voie royale en vue du titre, lequel n’a plus que deux matchs à gagner pour remporter une Ligue 1 qui lui échappe depuis dix-sept ans. Pour le Gym, la deuxième place demeure encore d’actualité, ce qui relève de l’exploit, bien entendu. Il reste encore trois marches à gravir (Marseille, Angers et Lyon) pour atteindre des sommets insoupçonn­és et insoupçonn­ables. Or, avec cette équipe, qui a écrit hier une histoire qu’on pourra conter pendant très longtemps, on peut s’attendre à tout, mais en premier à beaucoup, beaucoup, mais beaucoup de bonheur.

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Photos : Sébastien BOTELLA Jean-François OTTONELLO Patrice LAPOIRIE
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