Ricardo était en feu
Passeur décisif sur l’ouverture du score, puis auteur d’une superbe lucarne du gauche en tout début de deuxième période, le Portugais a régalé l’Allianz Riviera et tous les siens...
Que le temps passe vite. Suffit de mettre un coup d’oeil dans le rétro, de se rappeler comment Ricardo a débarqué sur la Côte dans le plus grand anonymat à l’été 2015, et voir quel joueur il est devenu. Sa prestation XXL dans le choc le plus attendu de ces dernières années ne refroidira pas l’intérêt des plus gros clubs européens, qui guettent les intentions de Porto à son prochain retour de prêt. Le Gym n’a pas abandonné tout espoir de profiter de son droit de préemption non plus, mais la somme réclamée pour un transfert sera difficilement inférieure à 20 millions d’euros…
Maxwell le cherche encore
Repositionné dans le couloir droit du 4-2-3-1 depuis plus d’un mois, le Portugais est un exemple de polyvalence et d’adaptation. Sur l’ouverture du score du Gym, il a fait parler sa vitesse de feu pour gagner cent mètres. Et enfumer Maxwell d’un subtil grand pont ! Paraîtrait que le Brésilien le cherchait encore lorsqu’il a dû quitter ses coéquipiers à la pause, blessé. Plus sérieusement, l’international lusitanien a fait, dans la foulée, étalage de ses progrès dans l’application du dernier geste. Balotelli n’avait plus qu’à faire parler sa science du jeu de corps pour profiter de sa bonne position et la convertir en but (26’). Même s’il oublie peut-être Belhanda un peu plus tard, en retrait (33’), Ricardo Pereira a sublimé sa première mi-temps dès le retour des vestiaires. Décalé dans son couloir droit par Belhanda, il a repositionné le cuir sur son pied gauche et laissé parler son talent : enveloppé, lunette. Merci, au revoir Kevin! (Trapp) « Probablement le plus beau but de ma carrière, » avouera l’intéressé après coup. Déjà buteur contre Lorient cette saison à l’Allianz, le latéral de 23 ans a gonflé ses stats personnelles à deux réalisations et trois passes décisives cette saison. Il avait fait une passe ‘‘dé’’ de plus l’an dernier, mais n’avait jamais marqué. Véloce, techniquement à l’aise des deux pieds, Ricardo offre aussi du bonheur à l’extérieur du pré. Il a perfectionné ses bases de français, reçues à l’école lorsqu’il vivait au Portugal, en un temps record et rayonne dans le vestiaire par son sourire, sa bonne humeur et son sérieux. Si bien qu’il n’est pas encore parti et on le regrette déjà. Mais l’état-major niçois a déjà démontré par le passé qu’il savait décrocher de belles surprises parfois…