Nice-Matin (Cannes)

Pretty woman

D’origine italienne et algérienne, cette belle brune sera la représenta­nte de sa ville chérie, lors de l’élection Miss Côte d’Azur fin juillet. Grande, douce et posée, elle ne manque pas d’atouts

- ALEXANDRE CARINI acarini@nicematin.fr

Julia Sidi Atman,  ans, , m, est la nouvelle Miss Cannes. Cette étudiante en architectu­re veut représente­r sa ville et l’élégance française.

Le long des remparts du Suquet, elle promène avec grace et naturel sa haute silhouette (1,80 m) sur talons perchés. Brune, très brune, le teint légèrement mat dans sa robe blanche immaculée, Miss Cannes 2017 ne passe déjà pas inaperçue des touristes subjugués. À 21 ans, au terme de sa première élection à un concours de beauté, Julia Sidi Atman se prête déjà aux selfies et poses photos avec gentilless­e et simplicité. Tout juste si la jeune femme a réalisé. « Quand j’ai entendu le numéro 9 et que j’ai vu toute ma famille se lever avec fierté, dont ma mère et ma grand-mère qui pleuraient, c’est ce qui m’a le plus touché ». Au lendemain de son couronneme­nt au Casino Croisette Barrière, on aurait pu tout aussi bien la rencontrer pieds nus dans le sable. Sur les rivages de la plage que tient sa maman Juliana Vita, face à l’hôtel Cannes Palace de son beau-papa, Franck Lemaître. Julia, fille de la Méditerran­ée, dont les racines françaises, italiennes et algérienne­s s’entremêlen­t pour une beauté du plus bel effet. Radieuse comme l’horizon marin, un peu sauvage telle la houle, nature comme une côte rocheuse.

Le naturel pour différence…

« Je n’ai pas forcément le sentiment d’être la plus jolie (sic !), et les quatorze candidates avaient toutes leur chance, estime pourtant, sans fausse modestie, l’élue du jury Miss France. Peut-être que c’est mon naturel qui a fait la différence. Et puis j’ai toujours été grande. Dès l’école primaire, je dépassais tous les enfants d’une bonne tête ! ». Une tête de reine, posée sur des épaules sereines. Qui ne confond pas les paillettes, avec le miroir aux alouettes. Miss Cannes, c’était un rêve inavoué, davantage qu’un objectif de vie. « Cela faisait longtemps que ma famille me poussait à me présenter, parce qu’on regardait Miss France à la télé. Mais il faut être bien dans sa tête comme dans son corps. Cette année, je me suis sentie prête, parce que j’ai trouvé ce que je veux faire dans la vie ». Son âme d’artiste et son esprit rationnel se sont conciliés dans des études d’architectu­re, entamées à l’école Condé de Nice. Après avoir longtemps pétri la terre en poterie, ses mains fines mais utiles dessinent, les courbes et lignes d’un joli monde intérieur. «À Nice, je visite aussi les musées, je me rends souvent au Mamac, qui n’est pas loin de mon école. Mais Cannes me manque vraiment, c’est ici que je me sens chez moi » ,affirme celle qui est arrivée sur la Croisette à 5 ans, en provenance de Suisse, à la séparation de ses parents. Ancienne élève du collège Capron puis du Lycée des Coteaux (Bac pro vente et commerce), Julia entend faire rayonner la ville au concours Miss Provence-Côte d’Azur fin juillet. Et pourquoi pas au-delà si son sourire est contagieux. Avec l’idée de ses responsabi­lités.

«Une Miss, c’est l’élégance»

« Une Miss, c’est l’élégance, à tous les sens du terme. Je souhaite vraiment donner l’exemple aux jeunes filles de mon âge, donner une bonne image de la femme française, à la fois forte et sensible, loin de ce qu’on voit parfois dans les émissions de téléréalit­é ! ». Bonne cuisinière (« J’adore manger et dans la famille, si l’on ne sait pas cuisiner à 20 ans, on ne sert à rien!»), cette spécialist­e de l’aubergine à la parmeggian­a entretient aussi sa forme et ses formes avec un peu de jogging ou de paddle à la plage familiale. Fashion victime (comme toute bonne Cannoise…), Julia pense aussi au cinéma, dans la cité du Festival dont elle montera peutêtre les fameuses marches, lors de la 70e édition. Le titre de Miss Cannes ouvre bien des frontières à cette fille de Méditerran­ée. Elle qui aime lire Marc Lévy peut désormais faire sien le titre : « Et si c’était vrai ? ».

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(Photo Gilles Traverso) Julia Sidi Atman, belle et haut perchée au sommet du Suquet.

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