Nice-Matin (Cannes)

Des youtubeuse­s en mode « Easy » sur la Côte d’Azur

Comme chaque année, la parapharma­cie en ligne azuréenne a rassemblé douze des youtubeuse­s les plus influentes du moment, pour un week-end de découverte­s à Saint-Paul

- STÉPHANIE GASIGLIA

Elles sont jeunes. Belles. Et entraînent dans leur sillage parfumé des millions de personnes. Via Instagram, Facebook des blogs et Youtube, elles ont construit une communauté. Fidèle. Et font la pluie et le beau temps dans le monde de la beauté et de la mode. En seulement quelques années, les influenceu­ses sont devenues incontourn­ables. Des stars 2.0. Des girls next door qui étalent des morceaux choisis de leur vie sur le net, et auxquelles les filles, très jeunes parfois, parfois moins, adorent s’identifier. Douze d’entre elles étaient sur la Côte d’Azur pour participer à un événement devenu récurrent : Easyparaph­armacie fête le Printemps.

«  millions d’euros de chiffre d’affaires »

L’an dernier, la manifestat­ion avait élu domicile face à la Baie des Anges, dans les salons feutrés du Palais de la Méditerran­ée. Cette année, c’est dans le cadre luxueuseme­nt bucolique du Mas de Pierre, à Saint-Paul de Vence, que Sophie Rodriguez de l’agence cannoise DPB - Dans la peau d’une blogueuse - a organisé EPF17 pour Easyparaph­armacie, la parapharma­cie en ligne qui a une histoire tout azuréenne. C’est à Saint-Laurent qu’est née l’idée. Une idée qui a grandi, ensuite à Cagnes. Et qui aujourd’hui s’épanouit et se développe encore à Nice. « Nous avons énormément embauché en 2016 et nous sommes sans cesse en recrutemen­t. Notre chiffre d’affaires est de 17 millions d’euros. Nous avons traité 360 000 colis l’an dernier », détaille Gaëlle Dauger, la directrice générale d’Easyparaph­armacie. Qui renchérit : « Nous nous étendons constammen­t. Après les complément­s alimentair­es, on se lance dans les produits de coiffure ». Sans oublier le premier point de vente « physique » : un salon de coiffure « Le salon d’Easy », rue Arson à Nice. « Là encore nous avons embauché deux personnes et bientôt deux autres », confie Gaëlle Dauger. Dans le jardin du Mas de Pierre, Audrey Marshamalo­o, 35 ans, youtubeuse depuis ses 26, plus de 200 000 abonnés au compteur, attend de participer à l’atelier d’Emma. Cette jeune femme engagée qui a créé une ligne bio et citoyenne de coton à démaquille­r, de serviette en bambou, etc. Une marque créée « lorsque Tom, son fils, est né », explique la jeune femme, militante. Pour elle, l’écologie peut et doit être pratique, utile, mais aussi « rigolote ». « On cherche toujours à savoir pourquoi on fait les choses, on fait des choix, on évolue sans cesse, on est dans la prise de conscience permanente ». Emma aime le dire : « On est la petite marque aux grandes valeurs ». Elle fait, par exemple, confection­ner ses cotons à démaquille­r par des détenus : « Un partenaria­t gagnant-gagnant ». Audrey Marshamalo­o est séduite par cette marque. Cette Parisienne exilée en Belgique pour raison sentimenta­le assure qu’être youtubeuse « c’est beaucoup de travail, beaucoup de créativité pour fournir continuell­ement du contenu ». Elle est toujours aussi passionnée, toujours à rechercher à découvrir des marques. Afin d’en faire profiter sa communauté. « J’ai une communauté extraordin­aire. J’ai toujours été transparen­te avec mes followers. » Un luxe dans ce « métier ». Car parfois, les groupies peuvent être impitoyabl­es. Et les commentair­es difficiles à encaisser. Anne Dubndidu, 25 ans, est youtubeuse « sport ». Elle va bientôt fêter ses 100 000 abonnés. Son truc à elle, c’est motiver les gens « à prendre du plaisir à faire du sport, à se dépasser. Ne plus voir le sport comme une punition. Et avoir confiance en soi ».

« Beaucoup de jalousie, de harcèlemen­t »

Emilie de « My little fashion diary », elle, a travaillé avec les plus grands : Chanel, Vuitton, Cartier, etc. Aujourd’hui, elle s’est lancée entièremen­t dans l’aventure des influenceu­ses. « C’est un métier, oui. C’est compliqué, il faut avoir plusieurs casquettes. Photograph­e mais aussi modèle, comptable, graphic designer. C’est 7 jours sur 7, sans vacances. Il faut penser à alimenter ses réseaux constammen­t. Constammen­t créer du contenu ». Et les jeunes filles les suivent comme elles suivraient une série télévisée. « Il y a beaucoup de harcèlemen­t, de fans, beaucoup de jalousie dans ce milieu. Je suis à l’abri, car j’ai une super communauté ». Au programme de ces journées, ateliers pour découvrir les marques, brunch avec en guest stars The présidents, ce groupe délicieuse­ment suranné qui cartonne à La Petite maison à Nice, et papotage entre filles. Des filles qui font et défont des marques. Et qui, à elles douze, cumulent plusieurs centaines de milliers de fans.

 ??  ?? 6. Des couronnes de fleurs pour les youtubeuse­s qui ont participé à l’atelier organisé par Uriage. 5. Audrey Marshmaloo. 3. Natamélie. 1. Camille Cerf. / Emilie, my little fashion diary. ,. Gaëlle Dauger. ) Emma, des tendances d’Emma. ` Anne Dubndidu....
6. Des couronnes de fleurs pour les youtubeuse­s qui ont participé à l’atelier organisé par Uriage. 5. Audrey Marshmaloo. 3. Natamélie. 1. Camille Cerf. / Emilie, my little fashion diary. ,. Gaëlle Dauger. ) Emma, des tendances d’Emma. ` Anne Dubndidu....

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