Nice-Matin (Cannes)

L’Associatio­n des BeauxArts change de président

L’ABAc vient d’élire son nouveau président. Après 18 ans passés à la tête des Beaux-Arts de Cannes, Nicole Rascle passe la main à Christian Lobel

- MARION PTAK

Il est 18 h, je commence toujours à l’heure », débute Nicole Rascle, après avoir demandé le silence. Dans les locaux de l’Associatio­n des Beaux-Arts de Cannes, elle préside sa dernière assemblée générale. Comptes de l’associatio­n, cours dispensés, nombre d’employés, tout est passé en revue. Une vingtaine de minutes se sont écoulées, Nicole Rascle en vient à l’informatio­n principale de cette soirée : « J’ai décidé de ne pas me représente­r à la présidence ». Après 18 ans aux commandes de l’associatio­n, Nicole Rascle tire sa révérence.

« Le rapport avec les autres m’a enrichie »

Amatrice de céramique, peinture à l’huile et d’aquarelle, l’artiste de 78 ans a d’abord été élève, puis membre du conseil d’administra­tion avant d’être présidente. « Au début, je devais occuper cette place pendant six mois seulement. Dix-huit ans après, je suis toujours là (rires) », confie-t-elle. Heureuse d’avoir guidé l’associatio­n «de la manière la plus conviviale qui soit », Nicole Rascle passe la main car la gestion de l’ABAC est devenue trop « lourde ». Mais l’artiste en garde de merveilleu­x souvenirs. « C’était très intéressan­t. Les gens sont tous différents et agréables. Le rapport avec les autres m’a beaucoup enrichie. » Et d’ajouter : « Pour gérer l’associatio­n, il faut de l’autorité, des idées et du courage. Christian Lobel sera très bien. »

Faire évoluer l’ABAC

Invité à s’exprimer, Christian Lobel salue chaleureus­ement le travail de Nicole Rascle. Tonnerre d’applaudiss­ements dans la salle. Membre actif depuis dix ans, le nouveau président connaît bien l’associatio­n. « Ce qui m’anime, c’est de faire évoluer l’ABAC, de lui donner une ambition, d’élever son niveau ». Pour cela, Christian Lobel projette de donner des cours dans des écoles cannoises, d’adapter les horaires d’ouverture pour le public actif ou que les plus expériment­és se confronten­t à d’autres artistes dans les grands salons parisiens comme le Salon d’Automne. « Le monde entier vient à Cannes pour les Palmes. Ce sera à nous d’aller chercher les nôtres à Paris », résume-t-il. Ainsi, l’artiste peintre et sculpteur, qui expose ses oeuvres en ce moment au Musée municipal de Cassis n’est pas à court d’idées. Si l’ABAC a bien changé de président, elle est toujours entre de bonnes mains.

Newspapers in French

Newspapers from France