Macron plus que jamais en marche!
C’est vieux un que constat l’élection presque présidentielleaussi au , suffrage et universel, puisqu’il: sauf en n’y en eut pas, n’ale débat jamais de renversél’entredeux-tours le cours des scrutins élyséens. Il est donc hautement probable que l’affrontement très âpre auquel nous avons assisté hier soir n’empêchera pas Emmanuel Macron de l’emporter dimanche prochain comme l’annoncent tous les sondages. Plus sérieuse est la question des conséquencesait abordésuren Nul espérantle doute score cette de que final ultimeà ce la Marine face-à-facefois final confrontationemporterde Le chacun. Pen inédit une le monumentalematch télévisuel surprise.et créer Tâche impossible. Mais en donnant le sentiment de se battre jusqu’au bout pour triompher dimanche, elle a cherché à réduire l’écart qui la sépare du vainqueur annoncé. Enjeu fondamental pour elle si elle veut faire entrer son parti à l’Assemblée nationale en juin et devenir la première force d’opposition. Elle a pour cela utilisé dans ce débat toutes les ficelles qui éclairent sa présence au second tour. Marine Le Pen profère des affirmations fausses, avance des réformes floues et non financées, lance des attaques qui sont en général des contre-vérités parées des atours du bon sens. Elle se moque des faits pour essayer de mobiliser la masse impressionnante des Français qui ont le sentiment d’être abandonnés. Pour parvenir à ses fins, elle déforme la réalité, exploite les peurs et multiplie les promesses démagogiques. Ce qu’elle dit n’est pas crédible, notamment sur l’euro, mais repose sur un redoutable syllogisme : tout ce que propose mon adversaire, héritier de François Hollande, a déjà été essayé et a échoué, donc votez pour moi qui vous propose ce que personne n’a tenté jusqu’à présent. Cherchant sans cesse à discréditer son adversaire, jamais elle n’a réussi cependant à le désarçonner. Le candidat d’« En marche ! » ne pouvait pas perdre, hier soir, l’élection mais il lui fallait remplir un triple objectif : gagner ses galons de président au-delà des électeurs conquis au premier tour ; démontrer sa sensibilité aux questions sociales ; déclencher une nouvelle dynamique. Bref, échapper à l’accusation d’élitisme et d’arrogance. Peut-être n’a-t-il pas réussi à lever toutes les interrogations liées à son irruption presque volcanique sur la scène présidentielle, reste qu’Emmanuel Macron a démontré sa force de caractère et sa pugnacité sans tomber dans l’agressivité basse de son adversaire. Il a veillé également à corriger son image en démontrant que son programme a pour but le bien de tous et pas seulement de la France déjà heureuse. Bref, il a gagné le match de la compétence et des propositions. A-t-il déclenché pour autant l’indispensable souffle qui lui permettrait au delà de dimanche de mettre en marche une majorité pour des législatives décisives ? Réponse le mai à heures.
« Cherchant sans cesse à discréditer son adversaire, jamais elle n’a réussi cependant à le désarçonner. »