Le monde de l’entreprise votera Emmanuel Macron
Après Avignon et le monde de la culture, Christian Estrosi a mobilisé, hier matin à Carros, élus politiques et acteurs économiques et appelé à voter pour le candidat d’En marche !
Hier, après la visite à Carros du site d’Arkopharma – « l’un des fleurons de l’industrie de la région qui a su s’imposer dans la mondialisation » –, Christian Estrosi, président de la région Paca et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, a réuni autour de lui des élus du territoire ainsi que des acteurs du monde économique. L’objectif ? Dénoncer « à 72 heures du 2nd tour des élections présidentielles le désastre économique du projet de Marine Le Pen. Après la menace des régionales de décembre 2015, le résultat de Paca peut peser lourdement dans le score national de dimanche. Il nous faut être un rempart contre le Front national et montrer très clairement ainsi notre engagement pour Emmanuel Macron. »
Notre place dans le monde
Et de déplorer la lâcheté de certains, « y compris dans ma famille politique. En 2002, lorsque JeanMarie Le Pen était à 20 %, soit une voix sur cinq, tout le monde voulait partir au combat contre lui. Mais maintenant que Marine Le Pen est à 40 %, il y a moins de personnes prêtes à partir au combat. Pourtant, c’est l’avenir de notre pays, de notre place sur la scène internationale. » Dans la 2e région exportatrice de France, Christian Estrosi ne peut envisager une politique de repli sur soi, de fermeture des frontières et retour au franc, comme le veut la candidate du Front national dont « l’accession au pouvoir mettrait en péril la libre expression dans notre pays ». Si le président de la région avoue avoir eu de grandes craintes, celles-ci se sont un peu apaisées « après le débat télévisé de mercredi soir car le masque est tombé et chacun a pu voir sa faiblesse ». Parce qu’il faut accompagner la mondialisation, conquérir des marchés plutôt que d’être absorbé, Christian Estrosi a donc fait le choix d’Emmanuel Macron. « Il y a deux grandes batailles à gagner dans notre pays : celles contre le chômage et le terrorisme. C’est par l’économie et l’emploi que nous réduirons les facteurs de radicalisation. Face à cet enjeu, nous n’avons pas le droit de nous tromper. »
Un soutien mais...
Un engagement fort qui « ne vaut que pour le 2nd tour de l’élection présidentielle. Un autre débat s’ouvrira dès lundi...» Christian Estrosi n’oublie pas que s’il y a tant de Français qui se sont abstenus ou ont voté pour des extrêmes, « c’est peut-être parce que nous n’avons pas su dire et agir comme il fallait. Nous devons faire notre propre introspection, dès lors que, dimanche, nous aurons permis à notre pays de sortir la tête haute aux yeux du monde entier et tout fait pour que nous ne soyons plus jamais confrontés à un tel danger ».