Un ex-soldat radicalisé et « instable psychologiquement » arrêté à Évreux
Un ancien soldat se revendiquant du groupe État islamique (EI) a été arrêté près d’une base aérienne en Normandie. Ses armes, retrouvées cachées dans un fourré à proximité, laissaient craindre un projet d’attaque contre les militaires. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la voiture de cet homme de ans, un converti étroitement surveillé depuis en raison de sa radicalisation islamiste, est repérée aux abords de la base aérienne d’Évreux (Eure) vers minuit. Ce déplacement suspect déclenche des recherches et vers h cet ancien militaire de l’armée de Terre, décrit comme un « profil psychologique très instable » selon des sources proches du dossier, est interpellé par le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) d’Évreux alors qu’il était en train de regagner son véhicule. À l’intérieur de la voiture, les gendarmes ont découvert un exemplaire du Coran et une cartouche. Des petits drapeaux noirs de l’organisation djihadiste ont aussi été retrouvés sur le suspect, dans le véhicule et aux alentours. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête. Celle-ci a été ouverte pour « entreprise individuelle terroriste », « introduction frauduleuse sur une zone militaire » et « infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste ».
Il n’était pas fiché “S”
Dans les environs de la base passées au peigne fin dans la journée, les enquêteurs ont également trouvé un fusil à pompe et des munitions ainsi que deux armes de catégorie D en vente libre, des revolvers à poudre, cachés dans un fourré. Rien ne permet d’affirmer à ce stade que le suspect a réussi à pénétrer dans l’enceinte militaire ni quelles étaient ses intentions précises, selon une source proche du dossier. Les enquêteurs, qui n’ont pas retrouvé l’homme les armes à la main, cherchent à déterminer s’il était sur le point de commettre une action violente ou s’il procédait à des préparatifs. Né à Melun en février , cet ancien militaire converti à l’islam avait fait l’objet de deux perquisitions administratives en et . Il avait aussi été visé par une enquête judiciaire pour avoir cherché à se procurer des armes, mais les investigations n’avaient pas abouti. Il ne faisait pas l’objet d’une fiche « S » (sûreté de l’État), ont affirmé hier soir des sources policière et judiciaire.