Russie, Turquie et Iran d’accord pour des « zones sécurisées » en Syrie
La Russie et l’Iran, alliés de Bachar al-Assad, et la Turquie, soutien des rebelles, ont adopté, jeudi à Astana, un plan russe pour la Syrie en guerre visant à créer des zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions. Les chefs des délégations des trois pays parrainant les pourparlers de paix qui se tenaient pendant deux jours au Kazakhstan ont signé «un mémorandum sur la création de zones de désescalade en Syrie ». Les émissaires des rebelles et des émissaires du régime syrien n’étaient pas invités à signer ce texte. Selon cet accord, les pays garants doivent désormais définir avant le 4 juin les contours de ces zones, qui sont instaurées avec une validité initiale de six mois avec possibilité de prolongation.
« Un jour important »
« Nous sommes en train d’envisager l’éventualité qu’elle n’ait pas de limite de temps », a indiqué l’envoyé spécial du président russe Vladimir Poutine pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev. Un groupe de travail constitué des représentants des trois pays garants doit être constitué d’ici deux semaines. Une réunion aura lieu « mi-juillet » à Astana pour faire le point, a déclaré le ministère kazakh des Affaires étrangères. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit « encouragé » par cet accord, selon son porte-parole Stéphane Dujarric. Présent à Astana, l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait plus tôt salué « un jour important ».