Elle s’en va
La nièce de Marine Le Pen devrait annoncer, aujourd’hui, sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat de député et de démissionner de la Région Paca. Une décision peu appréciée par son grand-père
Marion Maréchal-Le Pen va annoncer officiellement aujourd’hui son retrait (définitif ?) de la vie politique. Elle ne briguera pas de nouveau mandat de député et démissionnera de la Région Paca.
Son regard peinait dit-on, à masquer une certaine lassitude… La députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, chef de file de l’opposition FN au conseil régional Paca, devrait, selon nos sources, annoncer aujourd’hui son retrait de la vie politique. La nièce de Marine Le Pen avait démenti lorsque, durant la campagne présidentielle, la question sur sa participation aux prochaines législatives avait été soulevée… Dans un mois, elle ne briguera pas un nouveau mandat de députée et démissionnera du conseil régional.
Une carrière dans le secteur privé
Pour ne pas nuire à la campagne de sa tante, Marion Maréchal Le Pen a donc choisi le lendemain de la présidentielle pour confirmer une décision semble-t-il prise depuis de longs mois… Fille de Yann Le Pen et reconnue par le mari de cette dernière Samuel Maréchal, Marion MaréchalLe Pen est apparue en politique à tout juste 20 ans. Elle devient la plus jeune députée de l’histoire de la République en étant élue dans la troisième circonscription du Vaucluse en 2012, avant de partir en campagne en 2015 pour gagner la région Paca… Qui lui échappe en raison du retrait de la liste de Christophe Castaner (PS) au profit d’un front républicain. La jeune élue parlait déjà, à l’époque, d’abandonner la politique. Des propos qui étaient mis sur le compte d’une campagne particulièrement difficile dans notre région. Sa décision serait motivée par sa volonté de se consacrer à sa fille, restée dans la région parisienne alors que la jeune femme est élue dans le Sud-Est, et son souhait par ailleurs, d’embrasser une carrière professionnelle dans le privé. Sur ce sujet d’ailleurs, Marion Maréchal-Le Pen n’a jamais caché son souhait de faire autre chose que de la politique.
Une « désertion » pour Jean-Marie Le Pen
Une décision qui somme toute, tombe à point nommé à l’heure où sa tante, a choisi d’engager la «refondation» du Front national. Parti dont Jean-Marie Le Pen est devenu le leader inconturnable dans les années 70... et dont Marion Maréchal-Le Pen est, sans conteste, la seule et dernière «héritière» de la ligne familiale, sur le plan idéologique et politique. A tel point d’ailleurs, que son grand-père, JeanMarie Le Pen, qualifiait la décision de sa petite-fille de « désertion » (1).
Dans la campagne des législatives
La jeune femme d’ailleurs, a toujours eu du mal à cacher ses désaccords et divergences de point de vue sur la ligne du FN vue par le prisme de Florian Philippot, ou encore sur le programme de sa tante pour la présidentielle. La jeune femme aurait assuré les cadres du parti de son implication dans la campagne législative, aux côtés des candidats du Vaucluse notamment, avant de tourner la page… Pour un temps. Car sa décision de renoncer à ses mandats électifs ne signerait pas un retrait définitif de la vie politique. Partir pour mieux revenir ? 1. Dans une interview donnée, hier, au figaro.fr, le président d’honneur considère la décision de Marion Maréchal-Le Pen, « s’il n’y a pas une raison gravissime », comme une « désertion ». Selon lui, cette situation peut avoir des conséquences « terribles » sur les prochaines législatives.