Mouans-Sartoux : ils braquent un chauffeur hollandais pour le voler

Il est  h , jeudi  mai, zone de l’Argile à MouansSartoux. Comme tous les jeudis soirs, un chauffeur routier hollandais vient livrer une société d’arômes alimentaires. Le Hollandais en profite comme toujours pour revendre aux employés de l’entreprise des cigarettes achetées à bas coût dans toute l’Europe. Mais ce soir-là, le chauffeur est agressé par deux hommes dont l’un le menace avec une arme de poing. Les malfaiteurs jettent à terre un employé qui tentait de s’interposer et dépouillent le chauffeur de   euros. Ils prennent la fuite à pied dans la forêt. Ils sont interpellés moins de deux heures plus tard par les gendarmes de Mouans-Sartoux aidés d’un chien pisteur : l’un des deux avait oublié son tee-shirt sur place. Les deux hommes, deux frères de nationalité algérienne, nient les faits mais un de leurs amis, salarié de la société mouansoise, avoue tout. Il se dit proche de l’aîné des frères, âgé de  ans et résidant à Grasse. Ce dernier, relâché en  après une condamnation pour trafic de stupéfiants, avait raconté à son ami être menacé par des Tchétchènes qui lui réclamaient de l’argent. « Ému », le salarié évoquait alors ce fameux chauffeur hollandais et l’argent qu’il récolte une fois par semaine à Mouans-Sartoux. Donner une telle somme aux Tchétchènes les fera patienter pense-t-il. Le projet convainc l’ancien détenu. Accompagné de son frère, âgé de  ans, arrivé en France en situation irrégulière il y a une semaine, il décide d’intervenir jeudi dernier. Incarcérés à la maison d’arrêt, les trois hommes ont comparu hier devant le tribunal correctionnel de Grasse, présidé par Marc Joando, pour vol avec arme. Le frère aîné encourt  ans de réclusion tandis que son cadet et leur ami risquent chacun  ans d’emprisonnement. Le jugement a été renvoyé au  juin.