Nice-Matin (Cannes)

Un touriste russe dépouillé sur la Croisette

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Aquelques jours du festival de Cannes, c’est un tout autre souvenir que rapportera ce touriste russe. Dans la nuit de mardi à mercredi, cet homme de 48 ans a été agressé et dépouillé par plusieurs individus sur la Croisette. Mais la vigilance et la réactivité d’un témoin ont permis à l’affaire de connaître une issue positive. Et de conduire à la condamnati­on, mercredi, des deux principaux suspects. La scène se joue peu après minuit. Le touriste vient de quitter l’hôtel Majestic, où il séjourne, quand des individus pas franchemen­t bien intentionn­és lui emboîtent le pas. Soudain, ils l’empoignent et le poussent en contrebas. Une fois sur la plage, ils lui plaquent la tête dans le sable, lui font les poches, en extraient un iPhone et un billet de 200 euros. « Une petite bousculade pour faire du catch sur la plage », expliquent sans rire Hosni Ajmi, 29 ans, et Zied Jaziri, 24 ans. Face au tribunal correction­nel de Grasse présidé par Marc Joando, ces Tunisiens en situation irrégulièr­e nient le vol. Mais leur récit semble plutôt fumeux. Ils présentent le Russe comme une connaissan­ce soi-disant éméchée ce soir-là. Ils assurent aussi être arrivés en train du Var, de Cogolin... où il n’y a pas de gare.

Témoin réactif

A Cannes en revanche, il y avait bien un témoin, quand trois individus se sont jetés sur le malheureux touriste. Ce Cannois de 24 ans, qui promenait son chien, a enchaîné les bons réflexes. Il a aussitôt appelé la police et suivi les agresseurs, l’air de rien. Quand le groupe s’est étoffé d’un quatrième comparse avant de se scinder en deux, le témoin a suivi les principaux auteurs. La police a fait le reste. Un équipage de la brigade anti-criminalit­é a fondu sur les suspects et récupéré le téléphone de la victime, qui ne souffre que de quelques contusions. Alors, à qui la faute ? Hosni Ajmi, interpellé en possession du téléphone, a d’abord affrmé que Zied Jaziri le lui avait donné. A l’audience, il soutient finalement l’avoir trouvé par terre. Les avocats de la défense plaident la relaxe au bénéfice du doute. Mais le tribunal entend sévir. Le représenta­nt du ministère public avait requis six mois de prison ferme ; la sentence s’est portée à dix. C. C.

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