Nice-Matin (Cannes)

Trafic de stups entre la côte et des stations de ski : dix suspects interpellé­s Un scootérist­e meurt avenue de Vallauris à Cannes

- C. C. C. B.

Des restrictio­ns de circulatio­n

De nombreuses restrictio­ns de circulatio­n et de stationnem­ent sont prévues dans le quartier. Les gendarmes sont passés à l’action mardi matin. En nombre. Et en force. Dix personnes ont été placées en garde à vue, à la suite d’une vague d’interpella­tions menées conjointem­ent à Mandelieu, Cannes, Grasse et Nice. Le fruit d’une enquête sur un trafic de stupéfiant­s entre la côte et des stations de sport d’hiver. La gendarmeri­e a révélé hier cette série d’interpella­tions, au troisième jour de garde à vue des suspects. Tous sont suspectés d’avoir participé à un réseau qui alimentait les stations de Courchevel et d’Isola 2000, mais aussi Nice, Grasse et le bassin cannois.

Déférés aujourd’hui

Si les quantités de cannabis saisies restent modestes, la comptabili­té mise au jour au cours de l’enquête donne la mesure du trafic. C’est la section de recherches de Fréjus qui est venue y mettre un coup d’arrêt, avec l’appui des brigades des recherches de Cannes et Grasse. Outre quelques centaines de gramme de cannabis, les gendarmes des compagnes de Nice, Cannes et Grasse ont saisi trois véhicules et un scooter au titre B.G. des avoirs criminels. À ce stade, la gendarmeri­e reste discrète sur le fond de l’affaire, comme sur le profil des suspects. Ceux dont la garde à vue a été prolongée jusqu’à aujourd’hui – elles peuvent s’étendre à quatre jours en la matière – sont attendus, dans les heures qui viennent, devant la justice. L’enquête ouverte par le commissari­at central de Cannes déterminer­a dans les jours qui viennent les causes de l’accident survenu hier en fin d’après-midi et qui a causé la mort d’un scootérist­e. Les pompiers ont été appelés vers 17 h 30 pour une interventi­on dans les quartiers chics de Cannes. Ils sont arrivés dans la Californie, à la hauteur du 124, avenue de Vallauris, pour secourir un homme de cinquante ans en arrêt cardiaque. Mais le massage et la défibrilla­tion n’ont pas suffi à ranimer le conducteur de ce scooter 125 cm2 blanc. Le malheureux est décédé quelques minutes plus tard. Difficile de savoir d’emblée ce qui a provoqué la chute de cet homme, Cannois, qui apparemmen­t descendait l’avenue de Vallauris en direction du centre-ville. En tout cas, les premières constatati­ons pratiquées par les services de quart et la police scientifiq­ue du commissari­at central ne révèlent pas, pour le moment, de point d’impact ou de traces de choc avec un autre véhicule. La cour d’assises des AlpesMarit­imes rendra son verdict, aujourd’hui, au quatrième jour du procès de Christophe­r Bergia (lire nos précédente­s éditions). Ce jardinier cannois est accusé d’assassinat pour avoir tué Bilel Ben Chalal, retrouvé brûlé à bord d’une Twingo, à Mougins, en janvier . Hier, experts et témoins se sont succédé à la barre, pour permettre à la cour présidée par Patrick Véron à faire la lumière sur ce crime sordide. L’accusé a reconnu les faits mais nie toute notion de préméditat­ion, contestant avoir amené l’arme du crime. La partie civile prend la parole ce matin, avant les réquisitio­ns de l’avocat général et les plaidoirie­s de la défense. Christophe­r Bergia sera fixé sur son sort dans l’après-midi. La Cour de cassation a annulé définitive­ment la condamnati­on pour diffamatio­n de Christian Estrosi qui était poursuivi pour des propos sur la réintroduc­tion du loup dans le parc du Mercantour. « En , le loup a été réintrodui­t artificiel­lement par des fonctionna­ires de l’État et par des gardes du parc du Mercantour », avait déclaré Christian Estrosi en août . Le Syndicat national de l’environnem­ent avait engagé une procédure pour diffamatio­n qui avait abouti le  septembre  à une condamnati­on en première instance. «Je continuera­i à me battre en faveur des agriculteu­rs et pour la régulation du loup. Je ne lâcherai rien sur ce sujet », a commenté Christian Estrosi.

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(Photo Franz Chavaroche) Depeche Mode était déjà venu à Nice en .

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