Qualifié!
Le Cannois a franchi une étape supplémentaire en triomphant de l’épreuve ultime face à deux concurrents, hier soir dans le télécrochet. Samedi prochain, place aux directs !
Miracle d’une vocation. On ne l’a encore jamais précisé, mais Lisandro Cuxi ne peut réprimer un certain bégaiement. Trouble de la parole qui s’envole comme par enchantement lorsque notre jeune chanteur doit interpréter celles des autres. Là, quand il s’agit de chanter sur scène, ses cordes vocales, même sous haute tension, font toujours merveille. La preuve hier soir dans The Voice, où l’adolescent a triomphé dans l’épreuve ultime face à Carla et Vincent, qui n’étaient pourtant pas deux moindres concurrents. Avec un titre en français s’il vous plaît, alors que cet amoureux de soul music se complaît dans l’anglais. Mais avec Elle m’a aimé ,letubede Kendji Girac, le Cannois de 17 ans a su réprimer sa nature de showman, pour révéler toute la profondeur de son talent.
En toute simplicité…
« Quand on m’a imposé de chanter en français, j’ai d’abord pris peur, car je ne le fais pas souvent, confie le jeune homme. Et puis là, c’était pour l’épreuve ultime, avec trois concurrents pour un seul gagnant, c’était très stressant car je savais que je n’étais pas forcément dans mon élément à 100 % » . Pour ce dernier obstacle avant les shows en live, Lisandro s’est invité dans le répertoire du beau gitan. Moins de fourmis dans les jambes, mais toujours de l’or dans la voix. Et puis du travail, encore du travail, pour confirmer le talent. «Il a fallu que je me retienne de bouger, ce n’était pas le plus simple ! rigole celui qui s’émerveillait devant les chorégraphies de Michael Jackson.
Zazie crie au « génie »
Jusqu’à présent, j’avais mis en avant mon côté extraverti, mais je suis content d’avoir également révélé cet aspect-là, car dans la vie, je suis quelqu’un de simple aussi ». En allant puiser dans l’émotion, Lisandro a mis tout le monde d’accord hier soir. Les coaches, comme les spectateurs. Oui, ce mec-là est vraiment intéressant. Non, il n’incarne pas exclusivement le divertissement. «Non seulement Matt Pokora l’a choisi, mais Zazie, qui après s’être retourné lors des auditions à l’aveugle, avait préféré renoncer à coacher ce type de talent, a parlé de Lisandro en le qualifiant de petit génie », se réjouit Clotilde Ebbo, son manager et prof de chant. Un résultat qui lui fait d’autant plus chaud au coeur que Lisandro a dédié sa prestation à A., une amie de son âge touchée par la maladie, aujourd’hui en rémission.
Pudique, malgré tout…
« Quand elle était à l’hôpital, je ne suis pas allé assez souvent la voir, alors je me suis un peu racheté dans l’émission», justifie celui qui adhère désormais à l’association Sourire et partage en faveur des enfants malades. «Lisandro est quelqu’un de très pudique. Avec son amie, il avait du mal à trouver les mots. Et il ne parvenait qu’à lui parler vraiment qu’au travers de chansons », témoigne encore Clotilde. Un coeur, du choeur, et de la bonne humeur qui feront le plus grand bien aux plus jeunes patients. Et puis de l’ardeur aussi. Car Lisandro s’envole aujourd’hui pour Paris, avec l’idée de ne pas revenir avant la finale. Conquête capitale ! « Je suis déjà tout excité à l’idée de me produire en direct. Et là, comme c’est le public qui vote, je saurai si les spectateurs m’aiment vraiment… ». Dès samedi prochain, aux Cannois de voter prioritairement, pour cet ambassadeur fervent. « Je sais que dans sur le plateau de The Voice je représente aussi ma ville, et que beaucoup de gens sont à fond derrière moi, reconnaît ce garçon qui prouve qu’il ne faut pas désespérer de la jeunesse bercée à la téléréalité. Je n’ai jamais vraiment fait le c…, mais maintenant, il n’en est hors de question ! » Hier devant l’église du Suquet, avec vue sur toute la Croisette, Lisandro a stocké un maximum d’inspiration. À The Voice, la messe est loin d’être dite. Mais le Cannois a commencé d’exaucer nos prières en chansons…