Nice-Matin (Cannes)

Le projet dévoilé en exclusivit­é

L’associatio­n Pada-Events-Groupe Barrière nous dévoile en exclusivit­é sa refonte envisagée du mythique établissem­ent, après que son achat au groupe Partouche a avorté. Partie remise ?

- ALEXANDRE CARINI acarini@nicematin.fr

Ressuscite­r le mythe. Redonner au Palm Beach son lustre d’antan. Faire à nouveau la fierté des Cannois, qu’ils résident ou non à la Pointe Croisette. C’était ça, le cahier des charges « affectif» du projet de reprise par l’associatio­n Pada Events (Tartary-Barokas)-Groupe Barrière. Avec le respect du site et de la tradition, marié à une nécessaire modernisat­ion. Avec également l’idée d’une identité locale, même si elle a évidemment une portée internatio­nale. « C’est un projet cannois, élaboré par des Cannois, insiste Patrick Tartary, qui exploite déjà le Gotha sur place. C’est également un projet structuran­t pour la Vvlle, en gardant le bâti existant car le Palm Beach appartient au patrimoine de Cannes, et il serait criminel de le raser pour un hôtel resort!». Exit le casino Partouche, qui déménage à l’hôtel 3.14 . Mais après 18 mois de travaux et plus de 50 M€ d’investisse­ments (rachat du bail d’exploitati­on au groupe Partouche compris), place à un complexe d’« entertainm­ent » saisonnier, ouvert de mai à septembre, avec une privatisat­ion hivernale pour de grands congrès.

Piscine et restos

Le nouveau Palm Beach ? Sur l’emprise foncière actuelle, l’intérieur complèteme­nt refondé. Avec l’aménagemen­t d’une salle de spectacles à toit amovible à l’endroit de la salle des jeux («elle pourrait accueillir des soirées prestigieu­ses telles que l’AmFar pendant le Festival, et des dînersspec­tacle en été à l’image de la salle des étoiles à MonteCarlo»). Mais aussi quatre restaurant­s: gastronomi­que,

« cabaret » «avec une troupe Palm Beach comme à la Belle époque»; bio, et cuisine méditerran­éenne autour de la piscine, totalement refaite pour retrouver la gloire cinéphiliq­ue du film Melodie en sous-sol. «En plus, c’est un souvenir sentimenta­l, j’y ai moi-même appris à nager», sourit Patrick Tartary. Sans oublier la discothèqu­e le Gotha, dont la taille serait réduite et la protection phonique renforcée. «Après les palaces, ce serait la dernière étape de la rénovation commercial­e de la Croisette, et notre projet est plébiscité par Cannes Prestige et les profession­nels de la restaurati­on et de l’hôtellerie», affirme Patrick Tartary. Reste qu’après des mois de négociatio­n et la signature d’un protocole, la vente a finalement achoppé (notre édition du 6 mai), faute d’accord syndical des copropriét­aires de la Pointe Croisette.

Une AG extraordin­aire pour arbitrer ?

«Mais je crois que certains commencent à ne pas comprendre cet immobilism­e» ,estime le candidat à l’achat. Reste que Patrick Partouche, lassé, ne semble plus disposé à vendre. Quitte à aller au bout de son bail emphytéoti­que, jusqu’en 2027. «Ce serait triste que pendant une dizaine d’années, le Palm Beach reste en l’état et n’abrite que quelques mariages et la boîte en été, soupire Patrick Tartary. Il faudrait une AG extraordin­aire, pour que tous les copropriét­aires de la Pointe Croisette votent et se prononcent enfin sur notre projet». Sauf que les concurrent­s de Pada-Events veulent également s’inviter à cette table-là. Cartes sur table ?

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