Repasser et coudre pour mieux se réinsérer
Au 1 avenue Michel-Jourdan, un triple service est désormais proposé : lavage, repassage et retouches. Cette initiative solidaire est née d’une belle rencontre
C’est l’histoire d’une belle rencontre. Celle d’une gérante de laverie, d’une ancienne demandeuse d’emploi passionnée de couture et d’une association d’insertion. De l’énergie, l’enthousiasme et le savoir-faire de ces trois partenaires est né un pôle appelé « spécial linge », au 1 avenue Michel-Jourdan. Pour la petite histoire, Bulles de savon, une laverie qui a ouvert il y a quelques mois disposait d’une trop grande surface de travail. Elle a ainsi accepté d’accrocher à son enseigne celle de la Repasserie, service, comme son nom l’indique, de repassage et «Cé2lacréa» proposant des retouches. Ainsi, le client a-t-il la possibilité de choisir l’un de ces trois (ou les trois) services tout en bénéficiant, s’il le désire, d’un portage à domicile. L’opération est à la fois originale et solidaire. Elle allie l’initiative privée et la démarche d’insertion. « Les quatre employés qui travaillent à la repasserie sont des demandeurs d’emplois longue durée. On les a formés, on les suit dans leur projet respectif et ils bénéficient d’un contrat de 6 mois renouvelable un an à la Repasserie. De quoi leur remettre le pied à l’étrier du travail et leur redonner confiance », explique François Deletang, directeur d’Initiatives emplois.
« Le linge sent bon, j’adore ! »
Susie confirme : « C’est super : je me lève le matin et je vais travailler ! Tout en suivant en parallèle mon projet de devenir croupière. Et puis, le linge sent bon, j’adore !!! » Tout aussi enthousiaste, Céline Lussiaud, qui a longtemps été en demande d’emploi a installé son petit atelier couture au fond de la boutique. Et elle s’éclate : la banane en permanence, elle se passionne pour les ourlets, les coussins et tout ce qui concerne l’ameublement. « Je me suis installé mon petit coin que j’ai aménagé et je suis à fond », sourit-elle. Le client aussi peut être content. D’ailleurs, il ne s’y trompe pas. En quelques jours, sept abonnements ont déjà été enregistrés.
Comment ça marche ?
Plusieurs possibilités : soit vous adhérez pour un an (10 euros) et vous bénéficiez de tarifs intéressants, différents en fonction du nombre de pièces à la semaine, soit vous ne vous engagez pas et vous optez pour une formule au kilo. Ceci sachant qu’une formule adaptée peut également être envisagée en contactant la Repasserie. Celle-ci est ouverte du mardi au samedi de 8h15 à 12 heures et de 13h30à17h30.