AUTO Puppo frappe les esprits Questions à... « Le sport auto fait partie de notre patrimoine »
Vainqueur de nombreuses courses régionales depuis deux ans, Anthony Puppo a décroché hier son premier succès en championnat de France en devançant Yoann Bonato. Une référence ! LES CLASSEMENTS Guy Fréquelin
Deux semaines après avoir tapé fort dans le décor du Rallye de l’Escarène, il voulait cette fois frapper les esprits. Mission accomplie pour Anthony Puppo. Nul doute que le Varois de trente ans n’oubliera pas de sitôt sa septième victoire de l’année 2017 décrochée hier au terme d’un parcours sans faute. Le voilà donc qui prend place au palmarès du ES 1 - Gréolières (4,73 km) : Ce premier triomphe en championnat de France, l’ancien pilote de karting vivant à Tourrettes, près de Fayence, le voulait d’abord pour remercier les amis qui ES 3 - St Antonin-Toudon (22,23 km) : ES 4 - Gilette-Bonson (3,27 km) :
Prudent au Turini
ES 7 - St Antonin-Toudon (22,23 km) : ES 8 - Gilette-Bonson (3,27 km) : ES 10 - Peira Cava-La Bollène (17,64 km) : ES 11 Col Saint Roch-Coaraze (6,50 km) : ES 12 - Col de Braus-Col de l’Ablé (12,96 km) : ES 13 - Peira Cava-La Bollène (17,64 km) : Général final : e 22e Rallye VHC : 8e Rallye VHRS : Rallye Antibes-Côte d’Azur, où il rejoint une kyrielle de « pointures », Loeb, Bugalski, Delecour, Baroni, Beguin, Darniche, Therier, Andruet, Nicolas, entre autres... se sont mobilisés afin de l’aider à remettre en état sa Skoda Fabia R5 froissée. «Il y a quinze jours, après ma sortie de route, j’étais loin d’imaginer que je gagnerai ici », avoue-t-il. « De nombreuses personnes m’ont L’ancien pilote (vicechampion du monde , champion de France , , ) et patron de Citroën Sport était l’invité d’honneur de cette e édition du Rallye Antibes-Côte d’Azur.
Guy Fréquelin, content de revenir à Antibes ?
Oui, j’ai très volontiers répondu à l’appel de mes amis organisateurs Gilbert Giraud et Jean-Marc Issautier. Pour moi, c’est l’occasion de défendre et soutenir le sport automobile en France. Je pense en particulier aux épreuves routières, trop souvent fustigées par des détracteurs qui ne mesurent pas l’impact de cette discipline en termes d’image et d’économie. L’Hexagone constitue un terrain de jeu et d’apprentissage fantastique. À nul autre pareil. On a la chance d’avoir trois constructeurs qui s’impliquent à travers alors spontanément proposé leur soutien. Regardez le toit de l’auto, leurs noms sont écrits. Voilà, il y avait beaucoup de travail, mais ça valait le coup puisque la réussite nous attendait au bout de l’effort. Merci et bravo à des formules de promotion. Résultat : voilà treize ans que le champion du monde des rallyes est français. Qui dit mieux? Le sport auto fait partie de notre patrimoine. On ne le répète pas assez...
Votre nom ne figure pas sur les tablettes antiboises, comment est-ce possible?
Vous voulez que je vous dise? C’est insupportable. (Rires) Il m’a manqué secondes en (e derrière Jean-Luc Therier, ndlr), et secondes en (battu par l’Italien Andrea Zanussi). Dans la région, j’ai gagné plusieurs fois le Var, le Grasse-Alpin, les Pistes, le Terre de Provence. Ici, en revanche, on est passé de peu à côté. En fait, le terrain de l’Antibes comprenant beaucoup de « relances » convenait moins aux Opel Ascona et Manta que je pilotais ces années-là... tous pour cette victoire que je suis heureux de partager. » Sur un tracé beaucoup plus long que ceux des épreuves régionales et nationales où il a l’habitude de collectionner les honneurs depuis deux ans, Puppo a tenu le
À l’époque, vous préfériez le Bleine ou le Turini ?
Côté Bleine, j’aimais surtout les deux versants du col. La route vers Le Mas et Aiglun me plaisait moins. Pas assez de « grip ». La plus belle spéciale, à mes yeux, c’était le Turini. La version du parcours . Départ à Peira-Cava, sur cette route large et rapide que j’adorais, et arrivée à La Bollène. Une descente magnifique.
Quand Sébastien Loeb devient champion de France ici sous vos ordres en , vous l’imaginiez capable de faire une telle carrière ?
J’avais déjà compris que je tenais là un garçon exceptionnel. Donc on peut dire que je l’espérais, mais comment prévoir une suite aussi fabuleuse ? Bien que possédant un talent hors norme, Seb’ a toujours été à l’écoute de rythme et la distance. Les WRC de Salanon (abandon, collecteur d’échappement cassé) et Lions (5e à 3’02’’ à cause d’un dysfonctionnement du frein à main) écartées très tôt de la course à la victoire, le meilleur régional de l’étape s’est permis de maintenir dans ses rétros la DS3 R5 de Yoann Bonato, le leader du championnat de France réalisant pour sa part une excellente opération sur la route d’un titre qui lui tend déjà les bras. Le mot de la fin signé Puppo ? « Je ne vous cache pas que j’ai ressenti une petite appréhension au moment d’aborder le Turini. Prudence de rigueur dans le virage maudit ! Maintenant, j’aimerais bien tenter ma chance sur une autre manche du championnat, loin de la Côte d’Azur. Bon, c’est financièrement impossible pour l’instant. Mais cette victoire ouvrira des peut-être des portes... » mes conseils. Ce fut la clé de sa réussite.
Voir Citroën Racing à la quatrième et dernière place du championnat WRC constructeurs aujourd’hui, ça vous surprend ?
Non. Si la nouvelle C possède certainement le potentiel pour viser haut, jouer la gagne au top niveau, ça suppose aussi d’avoir quelqu’un de très fort entre le siège et le volant. Je ne sais pas si c’est une question de moyens, mais force est de constater que Citroën ne compte pas dans ses rangs l’un des meilleurs pilotes actuels...